Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

Lettre à Camille

A ma tendre, très chère, que dire à ma petite Camille
Ma bouche est aussi sèche que l’encre de mon stylo bille
Mon esprit plus infertile que toutes les terres du Sahel
C’est comme un vide dans ma tête lorsque je pense à elle
Pourtant j’ai tant à lui dire, tellement d’elle à apprendre,
Mais voilà, je suis comme interdit devant elle, sous le charme
Comme le pèlerin qui, au bout d’un si long voyage
N’ose croire à l’oasis sous ses yeux, qu’il prend pour un mirage
Elle est celle que j’attendais, celle que je poursuis, celle qui essuie mes larmes
Elle est le port d’attache, le rêve où je veux finir mes jours
Mais commençons par le début, l’allégresse et notre amour
Commençons par ces luttes desquelles nous sortirons toujours plus unis
Par ces tendres années qui nous verrons en harmonie
J’y crois de tout mon cœur, amour, nous sommes capables
De ces joies éphémères, ces instants magiques que l’on dirait volés
Ces moments de bonheur qui en nous traverserons les siècles
Et, lorsque au firmament, à l’horizon de nos vies passées
Il n’y aura pas de regrets, peut-être, une envie d’encore un siècle
Un temps juste pour nous deux
Nous nous regarderons alors droit dans les yeux
Et mutuellement nous ne verrons pas nos corps meurtris par le temps
Peut-être que si, mais pas avec une nostalgie amère
Puisque nous éclaterons d’un rire sincère
Puisque sur toutes ces années, nous n’aurons jamais eu besoin de plus pour apprécier la vie
Cette étrange, et grâce à toi, marquante, vibrante, flamboyante comédie

Réagissez