Ainsi qu’une meute de loups, hagard et affamée
Obéissant à la griffe d’un chef intimidant
Fourrageant la lande et la campagne, autant
S’appropriant tout de leurs crocs acérés
Ainsi que des rapaces sur la mer indolente
Guettant à l’affût tout ce vaste paysage
D’un regard perçant, vorace, vous violente
Leur présence au lointain, soudain sombre présage
Ils sont les rejetons d’un monde qui les dénigre
Proscrits justement ou injustement, ils émigrent
Vers des cieux bienveillants pour leurs âmes esseulés
Ils sont les magiciens des vagues intrépides
Ingénus, barbares récalcitrants, à jamais désolés
Ils étaient tout et rien, traitres aux cœurs insipides