Un soleil rouge se lève irisant l’horizon
Espoir renouvelé sur cette Terre des ancêtres
Emportée par la brise, une hirondelle allègre
Déchire le firmament, tel l’eau, un aviron
Cependant sous les roseaux, luxuriants et placides
Des jeunes soldats épient, les armes à la main
L’esprit empli de gloire, de parfaits lendemains
Le ventre affamé et le sourire acide
A quelque pas de là, quelques éclats de joie
Quelques nubiles sautillent au rythme d’une corde
Un vieillard, allongé sur un balancier, s’accorde
Un repos mérité, sous une profession de foi
Il y a de la misère, des pleurs et des tourments
Pourtant vivent les gens, les cœurs prodigues d’espoir
« Mange à ma table frère, goûte ce mets dérisoire
Oublie la poussière à tes pieds comme les tracas, un instant »
Un soleil rouge se couche irisant l’horizon
La savane, agitée, vit plus que de raison
Tandis que sous un baobab, un lion se repait
Et son mufle empourpré trouve enfin la paix