Penché à ma table, les yeux rivés sur ma feuille,
Je souhaite éperdument capturer l’instant,
Fugace et éternel, ancré dans le cercueil
De ma mélancolie, de ma douce folie.
En quelques mots jetés en pâture à l’accueil
De la postérité, de ton esprit charmant,
Je désire exprimer la teneur d’un recueil
En douce mélancolie, en amère folie.
Telle une âme en peine d’une profusion de joie
Telle un fou de Dieu en pleine profession de foi
Tel je suis devant toi mon occulte miroir
Toi mon pareil, mon semblable, toi, ma sœur
Toi que j’aime tristement, dans une farouche douceur
Improbable, pourtant vraie, ainsi qu’une larme noire…