Mon âme agonise, victime d’une souffrance sublime
Elle me provient d’un être si proche, mon intime
Cette plaie infâme est d’autant plus douloureuse
Quand elle m’enlace suavement telle une amoureuse
Cette douleur en mon cœur est un regret ineffable
Une réalisation, au sortir d’un conte, d’une fable
J’aurais préféré garder la tête dans les étoiles
Préféré laisser mes yeux couverts par ce voile
Que bien trop longtemps j’ai nommé fraternité
Ce lien noble et libre qu’est l’Amitié.
Pourquoi m’exècres-tu tant, mon frère
Qu’ai-je donc ourdi pour mériter cette haine subtile
Pourquoi ces faux semblants, ces vérités ductiles
Pourquoi me vouloir le mal, m’enlacer de fer