Mon cœur possède encore tant de place à remplir
Une immense citadelle aux portes grandes ouvertes
Ses chambres hautes et fières résonnent d’un long soupir
Lorsque, aride, souffle le vent de l’infinie perte
Et ce long carillon, preuve de ma solitude
Ne devrait pourtant pas changer ton attitude
Bienvenus sont tes joies, tes sourires et tes larmes
Ta présence bien-aimée qui console mon âme
Je voudrais que ces murs apprennent à nouveau ces choses
Les cris d’allégresse sublime et les éclats de joies
Que l’écho de la lointaine mer nourrisse la métamorphose
De cette bâtisse qui sous l’isolation ploie
Mon cœur possède des pièces emplies de sable vermeille
Et dont les battants rouillés ouvrent sur un passé-merveille
Ta venue espérée serait une invitation sans pareille
À définitivement laver cette nostalgie qui me veille
Mon cœur possède toujours une place éclatante
Pour cet amour sans tâche nourri à ton égard
Et ce trésor précieux, je crains qu’il ne s’égare
Dans les méandres du temps et de l’absence entêtante