Enfouie dans mon esprit telle une menace fantôme
Habitant perfidement chaque parcelle de mon corps
Constituant, de ma vie, l’envers du décor
Tu égraines mon être, atome après atome
Léviathan vorace du plus sombre des âges
Tu es le socle, la preuve de mon humanité
Intime, tu es pourtant amante volage
Notre union frappée du sceau de la fatalité
Et lorsque l’heure hâtive ou tardive s’annonce
Qu’à coups de boutoir acharnés, me semonces
N’ai plus qu’à baisser mon regard endormi
Et ton salut accepter avec allégresse ou regret
Mais que t’importe, je fus tien toute ma vie
Aujourd’hui me réclames pour l’éternité