Certains matins maussades, mon être s’éveille au monde
Avec l’étrange impression d’une tristesse nonchalante
Elle est telle une brisure fragile mais pénétrante
Une esquille de cristal qui de douleur m’inonde
Certains matins maussades, mon cœur verse des larmes
Et les immeubles gris qui pointent à l’horizon
Reflètent la rage sourde qui m’étreint sans raison
Tumulte féroce qui de ses rets m’accable
Je baigne dans le spleen de l’artiste désœuvré
La griffure sur mon âme m’élance douloureusement
Et la torpeur des siècles me couvre tout doucement
À petit feu je meure de mes actes manqués
Certains matins maussades, je pense baisser les armes
Et c’est sans rémission que mon esprit s’alarme
Combattu, éprouvé, pourtant il persévère
Et seule reste Ta Lumière qui heureusement m’éclaire…
[…] voici la version audio de Spleen loin d’Idéal dont le texte avait déjà été publié ici […]