Un matin nouveau s’érige émergeant des abysses,
Et l’on dirait un chant des victoires improbables.
Tel un géant flamboyant jailli d’un précipice,
Le Soleil tend ses bras en mille rayons palpables.
Il nous parle des joies du triomphe primordial
Sur le secret enfoui de nos peurs animales.
De boue et de poussière et de fragment d’étoile,
Nos corps gémissent et crient de leurs forces qui s’étiolent.
Nos consciences s’animent de la vie qui les habite
Et s’échinent et s’érigent et défient l’anéantissement.
Il faut être pour subir la peur de ne plus être,
L’angoisse de ne connaître notre propre aboutissement.
Et si chaque matin l’Existence crie victoire,
Le prix de cette rengaine farouche et cathartique,
C’est la renaissance, la jeunesse chaotique,
L’inexpérience, l’incertitude et de même l’espoir.
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