Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

L’Universalité

Quand l’Auteur s’exprime, parlons d’Universalité

Définitions de universalité, nom féminin


[Vieux] Totalité, ensemble d’êtres, de choses.

[LOGIQUE] [PHILOSOPHIE] Caractère de ce qui est universel, qui concerne la totalité des individus d’un groupe, ou qui est regardé sous son aspect de plus grande généralité. L’universalité de la mort, de la maladie.

Caractère d’une proposition universelle.

Caractère d’un esprit universel, complet. L’universalité de Léonard de Vinci.

Caractère de ce qui est relatif à l’ensemble des êtres humains, à l’ensemble des membres d’une société, de ce qui s’étend à toute la planète. L’universalité d’un roman, du malheur. L’universalité des soins de santé.

Flexion

f. s.

universalité

f. pl.

universalités


Indice de fréquence : 50

rare

fréquent

Comme vous l’avez compris, l’universalité est un principe intégrateur. J’en parle par rapport à la littérature simplement parce que j’ai remarqué, d’après ma propre expérience de scribe et de lecteur, que parfois les auteurs oublient ce principe primordial.

En effet, à moins d’écrire un journal intime ou encore un livre codé à l’intention de ses confrères membres d’un cercle occulte, le premier souci d’un écrivain devrait être celui de se faire comprendre. Et par le plus grand nombre si possible.

Ce problème inclut donc, que dans son processus de création, l’auteur devra, à un moment ou un autre, faire des concessions par rapport à ses choix d’expression ou encore à ses idées « tordues » qu’Il est Le Seul à comprendre. Ceci ne veut en aucun cas signifier qu’il lui faut tuer son art au profit de la simplicité, mais plutôt rendre accessible la complexité de cet art.

En plus bref, l’auteur doit, lorsqu’il écrit, entreprendre un jeu de personnification complexe, qui l’entraine à se mettre à la place du lecteur, et se demander : « est-ce que sans avoir spécialement le même background que moi, une autre personne pourrait-elle être touchée par cette histoire ? Y existe-t-il assez de repères universels ? Ou encore existe-t-il assez de repères dans mon monde intérieur (d’écrivain) par rapport au monde réel ? »

Ces questions apparemment anodines, on se les pose, toujours— enfin, je crois, du moins on devrait —, inconsciemment ou pas.

Si l’on prend l’exemple de Lewis Caroll et son Alice, on se rend compte rapidement que son monde « absurde » ou « illogiquement logique » foisonne d’une infinité de références en rapport aux choses ayant cours à son époque.

« Le livre foisonne d’allusions satiriques aux amis de l’écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l’époque » cf. wikipédia

Donc lorsqu’il nous arrive l’envie en tant qu’auteur de s’amuser en écrivant des choses qui sont des clins d’œil à nous-même— ce genre de choses dont un auteur peut dire : « ça c’est de l’ironie que moi seul peux comprendre » —, il faut toujours veiller à les rendre le plus accessible possible. Il faut bien que cette ironie soit devinée tout de même, sinon l’écrire n’en vaut pas la chandelle. Puisqu’en définitive, il existe entre auteur et lecteur une sorte de jeu mutuel de camouflage et dévoilement de sens qui fait l’intérêt du livre. Or si ce jeu devait s’avérer vide de sens à la toute fin pour le lecteur, il n’y gagne rien, pourquoi donc lire le livre ?

Arriver à transmettre ce que l’on veut dans ses écrits, revient donc à la maîtrise de ce processus. C’est à ce moment, à mon avis, que l’on peut sans crainte se nommer « écrivain » puisqu’on réussit le tour de force d’agencer clairement et simplement même ses idées les plus complexes !

Cependant, si j’ai dit qu’il faut écrire ses textes en en tenant compte des autres, je dis aussi l’inverse, il faut écrire en tenant compte de soi. C’est un paradoxe en apparence, mais rien n’est plus vrai. Voilà l’équilibre que doit en tout temps chercher l’auteur!

Très humblement,

Votre serviteur, Alsem, universellement vôtre…

Tags : , ,

Réagissez