Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

Ton monde…

Ton monde me tue.
J’y respire pourtant.
J’y trouve plus de joies que je ne pourrais dénombrer.
Ton monde me tue.
Et c’est mon grand regret…
J’aurais voulu ne rien avoir à reprocher.
Depuis combien de temps remontent mes dernières larmes ?
La vigueur de mon corps dément celle de mon âme, qui à petit feu se meurt, dépérit telle une flamme trop longtemps étouffée.
Ton monde me tue, comme ta méchanceté, élevée comme par mégarde au rang de loi et de vertu.
Tu ne sais plus que penser, aussi nies-tu le Sens.
Ton éternelle quête t’aurait-elle donc blasé ?
Je sais le découragement, je sais la frustration.
Mais aucune raison n’existe pour que tu cesses cette tâche des plus sacrées.
Ton monde me tue, par manque de profondeur ; je me noie dans le vide qui partout m’environne.
Mon quotidien se délite en journal télévisé, tout aussi insipide et semblablement lointain.
Le malheur de l’autre ne me touche plus à force.
Un peu comme les “bonjours” que l’on dit sans penser.
Sans penser, sans ressentir, les remords se dissipent.
Que reste-t-il de moi ?
Je suis pris dans l’engrenage d’exigences matérielles.
Certaines choses, je le fais sans plus savoir pourquoi.
Cette routine absurde qui me réduit l’horizon, qui dénigre ma raison…
Cette routine, c’est ton monde.
Mon triste frère, mon reflet !

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