Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

Archives de la catégorie ‘Coups d’Coeur’

Introspectif

lundi 22 juin 2009

« Aujourd’hui, au terme de ma réflexion d’homme, je sais profondément que le théologien que j’ai tâché d’être, et le naturaliste que je suis devenu par la force des choses, n’ont jamais réussi à faire la paix ensemble.

Il y a ce que je crois. Il y a ce que je pense. Il y a ce que je fais. Il y a ce que je subis. Je n’ai pourtant qu’une seule enveloppe à offrir à cette diversité qui inexorablement m’écartèle. »

HERBERT LE PORRIER ( LE MEDECIN DE CORDOUE, roman)

Lapidaire

jeudi 18 juin 2009

« Un pas dans la voie, c’est déjà un pied dans la tombe »

SNCB

The Gentlemen Bastards Sequence – Scott Lynch

mardi 16 juin 2009

Les Salauds Gentilshommes

La saga prévue en sept volumes des Salauds Gentilshommes du pétillant Scott Lynch est un véritable régal pour tout amateur d’aventure et de comédie. En effet, l’histoire vécue par ces Salauds Gentilshommes est présentée comme une énorme farce dont ils se gaussent la plupart du temps, puisqu’ils en sont les principaux instigateurs. Néanmoins, et c’est là tout l’intérêt, la farce s’avère imprévisible et se montre parfois cruelle aux dépends de ces fameux gentilshommes.

On oscille donc ainsi entre des moments profondément jouissifs de bouffonneries impayables et d’autres non moins intéressants, beaucoup plus sombres et poignants.

N’ayant jusqu’ici publié que les deux premiers titres de sa saga, avec le troisième en cours de finition, Scott Lynch profite déjà d’une renommée d’un auteur de talent, ce qui n’est nullement démenti par ses bouquins.

The Gentleman Bastard Sequence

1. The Lies of Locke Lamora (June 2006) – Les Mensonges de Locke Lamora (Bragelonne 2007)

2. Red Seas Under Red Skies (July 2007) – Des Horizons Rouge Sang (Bragelonne 2008)

3. The Republic of Thieves (probablement 2010)

4. The Thorn of Emberlain (forthcoming)

5. The Ministry of Necessity (forthcoming)

6. The Mage and the Master Spy (forthcoming)

7. Inherit the Night (forthcoming)

Ayant terminé seulement récemment la lecture du deuxième volet de la saga, je me suis retrouvé comme à la fin du premier volume avec une envie de toujours plus des mensonges de ce cher Locke Lamora et de ses brillants acolytes. Et même si pour l’instant ma préférence va au premier tome, qui reste à mes yeux une perle rare d’ingéniosité littéraire, j’ai trouvé que loin de décevoir l’auteur a su maintenir la barre très haute avec cette séquelle, laissant flotter dans l’air une promesse de retentissants rebondissements.

Pour ceux qui ne se sont pas encore laissés tentés, je vous le recommande vivement.

clip_image001clip_image002

clip_image004clip_image006

J’ai également beaucoup aimé les couvertures de ces bouquins que je trouve vachement réussies…

Note Globale : 8,5/10

The Name Of The Wind – Patrick Rothfuss

dimanche 22 mars 2009

Pages de Rothfuss, Patrick - [Kingkiller 01] - The Name of the Wind (2007)

J’ai pensé qu’au lieu de faire une longue critique, le plus simple serait de traduire la quatrième de couverture qui m’a littéralement scotché. À la fin de la lecture de ce bouquin, je n’ai pas été déçu, car c’est encore plus grandiose que cette entrée en matière.

Outre-Atlantique, on le désigne déjà comme la nouvelle superstar de la Fantasy, et ce n’est peut-être pas à tord. Patrick Rothfuss a su avec ce premier roman marquer le genre et même la littérature en dans sa généralité. Style, intrigue, construction du récit. Il y a vraiment de belles trouvailles, et cerise sur le gâteau, on sent que l’auteur adore les histoires, et ce plaisir il le partage volontiers avec nous…

Autre bonne nouvelle, apparemment Bragelonne a acquit les droits sur l’ouvrage et il devrait paraître dans son intégralité en avril, ce qui est louable pour une fois que l’on ne découpe pas en différent volumes au passage à la traduction.

Le bouquin fait tout de même 678 pages en grand format VO.

Le Nom Du Vent

« Mon nom est Kvothe, prononcé un peu comme « côte ». Les noms sont importants car ils vous en disent long sur la personne qui les porte. J’ai reçu bien plus de noms qu’un seul homme ait le droit d’en avoir. Ceux d’Adem m’appellent Maedre, qui peut-être traduit selon la manière dont c’est prononcé soit par La Flamme, Le Tonnerre ou L’Arbre Brisé.

L’appellation « La Flamme » est évidente pour quiconque m’a déjà rencontré. J’ai les cheveux d’un rouge lumineux. Si j’étais né deux cents ans auparavant, j’aurais sans doute été brûlé en tant que démon. Je les garde court, mais ils restent indisciplinés. Quand laissés à leur bon plaisir, ils se dressent et je parais alors comme embrasé.

L’appellation « Le Tonnerre » je l’attribue à mon puissant baryton et à mon précoce et long entraînement d’acteur, débuté dans l’enfance.

Je n’ai jamais vraiment considéré « L’Arbre Brisé » comme très significatif. Néanmoins, avec un peu de recul, je suppose qu’il pourrait être pris comme partiellement prophétique.

Mon premier mentor m’appela E’lir puisque j’étais intelligent et le savais. Mon premier amour m’appela Dulator puisqu’elle aimait le son de ce mot. J’ai été appelé Shadicar, Doigtléger, et Six-Cordes. J’ai été appelé Kvothe L’Exsangue, Kvothe L’Arcane et Kvothe Le Regicide. J’ai dû mériter ces noms. Acheté et payé pour eux.

Mais j’ai été élevé en tant que Kvothe, mon père me dit une fois que cela signifiait « savoir »

J’ai bien sûr été appelé beaucoup d’autres choses. Bien d’entre elles peu raffinées et grossières, mais très peu non méritées.

J’ai volé des princesses à des rois, brûlé la ville de Trebon. J’ai passé la nuit avec Felurian et suis reparti autant avec ma vie qu’avec mon équilibre mental. J’ai été expulsé de l’Université bien plus jeune que l’âge requis pour y être accepté. J’ai arpenté des chemins à la lumière de la lune que d’autres craignent de citer à la lumière du jour. J’ai parlé aux dieux, aimé bien de femmes, et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels.

Vous avez peut-être entendu parler de moi. »

Patrick Rothfuss

Note : 9,5 / 10

Sometimes I found myself thinking: »What a wonderful world… »

mercredi 25 février 2009

J’ai trouvé cette vidéo au gré de mes errances sur le net. À la fois rafraîchissante et imbue d’espoir, je n’ai pas résisté à la partager.
httpv://www.youtube.com/watch?v=Us-TVg40ExM

OUTLANDER (2008)

jeudi 19 février 2009

D’une part, l’expérience me l’a prouvé plus d’une fois, un bon casting n’est pas toujours gage de qualité, de l’autre, les productions de cinéma Fantasy ont à mon sens souffert un peu (beaucoup ?) d’un manque d’aboutissement ces derniers temps.

Heureusement qu’il y a toujours de temps en temps de petites perles qui sortent du lot. Tel est le cas de OUTLANDER, avec James CAVIEZEL (La passion du Christ, Le comte de Monte-Cristo), John HURT, immense acteur, toujours remarqué, en premier ou en second rôle, Jack HUSTON, un nouveau venu très prometteur et Sophia MYLES qui apporte un peu de douceur (à sa manière) dans ce monde de brutes.

Pourtant, le postulat semblait tout sauf génial de premier abord. Un soldat du pur type SF, un dragon et des Vikings apparemment tout droit tirés d’un monde Fantasy. L’alchimie fonctionne, et l’on est agréablement surpris.

Kainan, guerrier venu d’une autre planète échoue sur Terre aux environs du 8ème siècle alors que les Vikings vivent leur heure de gloire. Son crash a été occasionné par son combat contre un Morween, une espèce de dragon qui a décimé son monde.

Ses pérégrinations le mènent à conclure un pacte difficile avec ses geôliers vikings afin d’éliminer la menace du Morween.

James CAVIEZEL réussit une fois de plus à incarner avec brio ce genre de héros pénétré par une destinée funeste, humain et très résilient, trouvant leur force dans l’extrême de leur situation, l’adversité.

Un bon moment de détente que je recommande à tout amateur de SF et de Fantasy…

Outlander_1

Spin

vendredi 16 mai 2008

Spin.jpg

Robert Charles Wilson était un inconnu pour moi. Car si je peux me déclarer un amateur de SFFF[1] , je dois avouer que j’ai toujours privilégié plus la Fantasy et le Fantastique par rapport à la Science Fiction. Aussi, mes lectures y sont bien évidemment moins importantes en termes de proportion (Arthur C. Clarke – Odyssée de l’Espace, un ou deux Isaac Asimov sur Fondation, et un peu plus récemment Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, alors qu’en comparaison ma liste de Fantasy (surtout) et de Fantastique serait tout simplement trop longue à citer). Cela dit, j’aime de temps à autre me plonger dans un univers SF, car j’aimerais bien un jour pouvoir écrire dans ce domaine aussi.

Ayant reçu ce livre en téléchargement libre par le site de l’éditeur Américain Tor Doherty, et lu une critique assez grandiloquente à son propos, un livre qui aurait reçu le prestigieux Prix Hugo, je me suis dit que ce serait une bonne occasion pour moi de découvrir ce qui se fait actuellement dans la SF. Je n’ai pas eu tort !

Je ne vais pas parler de la teneur de l’histoire, ce serait vous gâcher tout le plaisir, mais bien de son impact.

Quand je lis un livre, j’ai plusieurs sources contentement, si je puis dire. Parfois, il peut s’agir de la manière dont l’auteur agence les mots, leur donne vie dans sa prose, en dépit même de l’histoire. Il peut aussi s’agir de la manière d’agencer les événements dans l’histoire. Comment le récit est-il amené ? Comment l’auteur gère la chronologie, le suspense, les cliffhangers [2] ! Est-ce une histoire linéaire ou alors une aux pistes croisées et contorsionnistes ? Enfin, le dernier plaisir d’une lecture chez moi, c’est bien entendu l’histoire elle-même, sa teneur, son propos !

Si Robert Charles Wilson a su m’épater, c’est tout d’abord sur ce dernier point !

J’ai en effet lu plus fine prose, si je le compare par exemple à des grands comme Gene Wolfe ou Stephen R Donaldson. Ceci dit, son écriture possède tout de même beaucoup de poésie, de sensibilité et même de subtilité.

L’histoire est racontée par Tyler Dupree, comme un mémoire, mais qui n’est pas tout à fait linéaire. C’est le récit de la vie quotidienne d’une génération face à un phénomène extraordinaire. Un compte rendu intimiste aux proportions pourtant colossales.

Ce que j’ai aimé le plus dans ce livre, c’est le rendu réaliste des faits pourtant prodigieux, ceci étant réussi grâce à l’approche très humaine du protagoniste qu’est Dupree.

L’histoire se passe dans un futur proche, très proche, et il en résulte des hypothèses, des questionnements qui ne peuvent que nous interpeller. Ultimement, je dirais que Spin est une œuvre très humaine. L’on y gagne certainement à lire ce roman !

Note : 8,5 / 10

Info version française :

Auteur

Robert Charles Wilson

Editeur

Denoël

Date de parution

15/02/2007

Collection

Lunes D’encre

Format

14 cm x 21 cm

ISBN

2207258041

Illustration

Pas d’illustrations

Nombre de pages

500


[1] Science Fiction, Fantastique, Fantasy

[2] Le terme cliffhanger est une expression anglophone qui désigne, dans la terminologie des œuvres de fiction, un type de fin ouverte visant à créer un fort suspense (wikipédia)Spin2.jpg

Till We Have Faces (a myth retold)

mercredi 2 janvier 2008

Un visage pour l’éternité

TillWeHaveFaces_.jpg

Note : 8/10

§ Author : Clive Staples Lewis

§ Publisher: Harcourt Brace & Company; Harvest Book edition (July 9, 1980)

§ Language: English

§ ISBN-10: 0156904365

§ ISBN-13: 978-0156904360

« Le roi de Glome a trois filles. L’aînée, Orual, est fort laide, et porte une affection démesurée à Istra, la benjamine, la plus belle et la plus douce créature de ce royaume barbare. Mais, victime de l’obscurantisme religieux, cette dernière est sacrifiée au dieu de la Montagne grise.

Des années plus tard, Orual est devenue reine, une souveraine crainte et respectée. Meurtrie par les regrets et la solitude, elle se souvient de l’enseignement d’un vieil esclave grec ramené par son père lors d’une campagne, et entreprend le récit de son combat contre les dieux.

Une fantasy âpre, qui rend hommage à la mythologie grecque. Par l’auteur des célèbres Chroniques de Narnia.

EAN / ISBN : 9782253118596

Code Hachette : 3118593

Prix TTC : 6,00 €

Format : 178x110x15 mm – 320 pages » => Quatrième de couverture Le Livre de Poche

Auteur mondialement connu pour ses Chroniques de Narnia, encore plus ces dernières années qui voient leur adaptation cinématographique, Clive Staples Lewis nous offre ici un roman d’une rare profondeur. C’est l’histoire d’une princesse barbare, Orual et de son amour immense et complexe pour sa petite sœur Istra. Cette dernière est aussi belle que l’ainée est laide. Pourtant ces différences mêmes ne font que les rapprocher davantage.

Il s’agit d’un roman écrit à la première personne comme un mémoire (un témoignage) par Orual en personne.

Elle y accuse les dieux.

Comme cette tâche est naturellement gigantesque et qu’en outre, la princesse, devenue reine, cherche à être aussi impartiale que possible, elle y expose les faits depuis leurs origines, en prenant le soin d’analyser les gens et les choses avec discernement, et dans cette tâche, elle ne s’épargne pas elle-même. Ce processus est sans doute l’un des points forts du roman, puisqu’il nous permet d’apprivoiser le personnage, et une affinité magnétique se crée ainsi entre ce narrateur passionné et le lecteur.

L’exploration des comportements et la psychologie des personnages sont tellement bien effectuées, que j’en trouve ce livre important. Important par la justesse de son étude de l’âme humaine et des rapports qu’un individu pourrait entretenir avec ses semblables.

Un seul bémol, peut-être, le rythme qui parfois est lent.

Ce récit est une « adaptation » libre du mythe de Cupidon et Psyché, et en ce sens on peut le classer dans le genre Fantasy, mais une Fantasy véritablement hors des sentiers battus !

Je ne peux que vous le recommander chaleureusement.

visage_eternite.jpg

Der Untergang (La Chute)

lundi 1 mai 2006

 

 

la_chute.jpg

Synopsis

Berlin, avril 1945. Le IIIeme Reich agonise. Les combats font rage dans les rues de la capitale. Hitler, accompagné de ses généraux et de ses plus proches partisans, s’est réfugié dans son bunker, situé dans les jardins de la Chancellerie.

A ses côtés, Traudl Junge, la secrétaire particulière du Führer, refuse de l’abandonner. Tandis qu’à l’extérieur la situation se dégrade, Hitler vit ses dernières heures et la chute du régime. (Source Allociné)

 

Impression

Ce film est bluffant et mérite vraiment le détour. A mon sens il résume assez bien la folie, l’absurdité et l’atrocité de la guerre en montrant les extrémités vers lesquelles l’homme peut-être amené quand il s’attache à des idées sans jamais les questionner!

Je ne vais pas me pencher sur la polémique qui tourne autour, mais je pense que ce film a au moins le mérite de montrer que les auteurs de cruautés sans nom ne sont pas nécessairement des monstres avec des cornes sur la tête et des crocs sortant de la bouche, mais des humains comme chacun de nous ! Fait qu’on a souvent tendance à oublier, et peut-être en question chacun nos propres actions, peut-on espérer quelque chose de meilleur pour tous !

C’est un peu cela le message que j’ai reçu de ce film !