Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

Archives de la catégorie ‘Écriture’

Désespoir

jeudi 14 septembre 2006

Désespoir est l’essence qui exsude de mon être
Un liquide allégorique gorgé de solitude
Désespoir est l’instant qui m’a vu renaître
Le monde indifférent comme à son habitude

Désespoir est le cri, désespoir est le reitre
Désespoir est la bête qui place en servitude
Cercle vicieux où l’échec devient une attitude
Et où la vie revêt l’ignoble paraître

Semblance des choses qui n’ont guère d’avenir
Et l’être se rappelle à travers une brume amère
Souvenir éthéré, improbable chimère

Les jours d’un temps passé, jamais à revenir
Alors le cœur pleure d’un sang plus noir que l’encre
L’âme se lamente d’avoir accepté cette ancre

Et je t’ai laissée partir

samedi 2 septembre 2006

Soleil radieux, ciel bleu
Je suis d’humeur maussade
La vie, une mascarade
Où se dandinent les odieux

Puis je vois tes yeux bleus
Déglutis par rasade
L’aromate nomade
Emanant de tes cieux

L’inconnue que j’attendais
Toi, fantasme de mes pensées
Je te regarde, tu me souris

Je suis de suite épris
Mais je t’ai laissée partir
Me suis laissé mourir

Gracile…

jeudi 24 août 2006

Perdu dans ses pensées
Un être gracile
Erre sur la ville

Parfois

mardi 22 août 2006

Parfois je me questionne sur le sens de la vie
Alors j’ai la nostalgie des choses que j’ignore
Comme le souvenir confus d’un fabuleux trésor
Parfois j’ai mal au cœur sur une étrange envie

Parfois aussi j’ai ces sursauts de bonheur accompli
Comme une empreinte joyeuse provenant d’un âge d’or
Je réalise soudain tant de choses que j’adore
Parfois j’ai simplement la poitrine trop rempli

Vous est-il arrivé ces vertiges insolites ?
Ces moments oublieux de la belle logique,
Où l’on est émotif sans raison apparente ?

Où la larme inconsciente, sur la joue, décrépite ?
Ces moments vagabonds, ces moments magnifiques
Je les préfère, et de loin, à une mort lente…

Art martial

mardi 22 août 2006

Libère mon corps et mon imagination
Dans mes gestes l’ultime expression
Du défit que je crie au monde

Libère mon cœur, délie ma raison
Je recherche en moi la sévère compassion
Qui m’apprend le respect même dans le triomphe

Libère ma chair et mon esprit étroit
Je m’ouvre à l’Univers, cultive ma foi
Dirige l’énergie qui en moi abonde

Libère mon âme et le monde sensible
Montre-moi les vérités tangibles
Qui depuis toujours m’apostrophent

Guerrier

mardi 22 août 2006

Ils sont souvent graves, d’humeur taciturne
Ils sont des artistes s’illustrant dans la mort
Ils aspirent à la force, à l’honneur sans remords
Ils aspirent aux hauteurs, tels des aigles nocturnes

Pourtant c’est dans le sang, dans la fange, dans les urnes
Qu’ils récoltent les trophées de leurs actes funestes
Dégustant, de la vie, la chair et le zeste
Acceptant volontiers l’héritage des runes.

Des temps anciens jaillit la mortuaire mélopée
Qui grave dans les âmes l’ultime épopée
Torturés ou jouissifs, ils suivent leur destinée
Sans états d’âmes, renouent un chant d’éternité

Faut-il de la bassesse pour que l’homme s’élève,
Et de l’abjecte souffrance pour atteindre l’extase ?
Faut-il donc tant de morts pour ressentir la vie,
Trouver notre repos, faire taire nos envies ?

L’un des leurs, ce soir, sur la plaine est couché
Le corps à l’abandon, mortellement touché
Quelque part dans le monde, loin de ce gris séjour
Certains êtres attendront, en vain, son retour

Larme noire

vendredi 18 août 2006

Penché à ma table, les yeux rivés sur ma feuille,
Je souhaite éperdument capturer l’instant,
Fugace et éternel, ancré dans le cercueil
De ma mélancolie, de ma douce folie.

En quelques mots jetés en pâture à l’accueil
De la postérité, de ton esprit charmant,
Je désire exprimer la teneur d’un recueil
En douce mélancolie, en amère folie.

Telle une âme en peine d’une profusion de joie
Telle un fou de Dieu en pleine profession de foi
Tel je suis devant toi mon occulte miroir

Toi mon pareil, mon semblable, toi, ma sœur
Toi que j’aime tristement, dans une farouche douceur
Improbable, pourtant vraie, ainsi qu’une larme noire…

Exotisme

dimanche 13 août 2006

Souvent sous les froideurs des climats boréales
Les esprits ennuyés, à l’idée prolifique,
Se plaisent à deviser des contrées exotiques
Qu’ils revêtent de gloire et de bienveillance astrale

Ils imaginent ainsi des régions idéales
Où le cumin et l’ambre se marient au jasmin
Où le soleil immuable, véritable féal,
De ses rayons illumine ces antiques jardins

Et dans ce théâtre suave d’aromates et lumière
Les femmes sont des naïades sensuelles et éplorées
Empressées de donner leurs corps aux voluptés

Des voyageurs charmés par leurs silhouettes altières.
Souvent sous les frimas battus de conformisme,
L’on rêve volontiers d’un peu d’exotisme

Almée

dimanche 13 août 2006

Sa peau lisse d’ambre saupoudrée d’aromates,
Luisante sous la chaleur agréable et légère,
Est objet d’attentions sous les feux séculaires
Témoins des temps antiques et de l’ère primate

Farouche, elle évolue comme en pleine cavalcade
Exécute les figures de pied et main d’expert
Le public, ému à l’excès, désespère
Et se poursuit la danse de la grande dame nomade

À elle-seule, Almée est une voix lancinante
Bien plus que la musique, elle reste fascinante
Elle se déhanche si bien, femme nombril du monde

Ses gestes alanguis, ses gestes énervés
Toute une histoire, un rêve, une sincère épopée
Elle parle avec son corps d’un langage qui abonde

****

Je pense à toi, Almée, involontaire pécheresse
Ton souvenir vivace me harcèle de tendresse
Par les nuits ténébreuses où ta présence altière
Me manque tel l’ardeur à ceux qui sont en bière

Je revois ton visage, véritable enchantement,
Aiguillon de mon cœur qu’il emplissait d’allégresse
Je revois les courbures de ton corps charmant
Et les ondulations qui m’emplissaient d’ivresse

Où es-tu donc allé, infante de l’Étrangère ?
Pourquoi m’avoir laissé, perdu dans le mystère ?
Mais ton pas est léger en danse comme sur la route

Tes idylles impétueuses, malheureusement courtes
Ont le rythme endiablé des récoltes de la Faucheuse
Pourtant point d’amertume, je t’aime ultime danseuse

Lion

dimanche 13 août 2006

Son rocher se dresse, imposant et nacré
La savane à ses pieds, un jardin mélodieux
Et les arbres épars, des sujets silencieux
Il considère l’ensemble formant son bois sacré

Alors de lui s’empare une soudaine fierté
Il se met à rugir sur l’immensité
Geste délibéré affirmant sa primauté,
Les troupeaux innombrables justement effrayées

S’ébranlent lourdement dans cette ambiance nerveuse,
Satisfait de sa gloire il s’affale gracieusement
Songeant au repas que porteraient ses chasseuses.

C’est un être fier, orgueilleux apparemment
Mais sous ce caractère, terrible et séducteur
Se camoufle simplement un balourd au grand cœur