Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

Archives de la catégorie ‘Écriture’

Avant que te connaître

samedi 27 mai 2006

Avant que te connaître,
Je t’ai aimé.
En moi ton regard a vu naitre
Un tumulte passionné !

Mais sceptique, tu as du mal à croire
Ce que je sais comme vérité.
Désemparé, que faire pour t’émouvoir,
Te faire comprendre ma sincérité.

Avant que te connaître,
Je t’ai aimé.
Pensé, si j’avais pu être
Celui à qui tu parles, en aparté…

Je t’ai aimé,
Suis sûr de te connaître.
Comment te faire connaître
Le fond de mes pensées.

A mes yeux, ô bien aimée,
Sous aucun paraître
Ne se dissimule ton être.
Dois-je pour cela être blâmé ?

Crois-moi, mon amour est véritable !
Qu’est-il nécessaire de connaître pour aimer ?
Ai-je tort de penser que c’est connaître qui nécessite d’aimer ?
Qu’aimer à me connaître me rendra pour sûr aimable ?

Je t’ai aimé, et aimerais te connaître,
Ô très chère, laisse ton cœur me reconnaître !

Le calligraphe

samedi 27 mai 2006

Ma plume en main
Une à une je pose mes lettres
M’enfin j’essaie d’être
Calligraphe de première main
J’ai pas d’inspiration, je vis
Retiens ce que m’inspire la vie
Entre elle et moi je veux que ça rime
Que s’arriment les liens que j’explicite dans mes rimes
Que la prose que l’on vit
Devienne pure poésie
Je veux faire moine copiste forcé
D’ennoblir ce qui lui est conté
Ecrire amour sans tour
J’y mets l’accent chaque jour
Entre parenthèses je mets nos guerres
Nos haines et nos revers
En majuscule j’écris la paix
Mais pas d’effet
Même quand je note en gras tous les méfaits
Je note et même à force d’écrire je ne sais
Si l’existence est un texte mal fait
Si la vie est un contexte imparfait
Ou si tous autant que nous sommes
Ne sommes qu’une somme
De mots insensés
Une suite sans syntaxe établie
Un phénomène non pensé
Un fait accompli
Je sens que vous ne comprenez pas ce que je dis
Je fais juste calligraphe
Je mets le quotidien en paragraphe.

Divine et dangereuse

samedi 27 mai 2006

Elle est aimable, chaleureuse
Elle est souriante, toujours heureuse
Elle est joyeuse, peut-être trop gaie
Elle est un soleil, une lumière d’été
Elle est une chaleur venue d’ailleurs
Elle est une offrande à la vie
Une incarnation, un sujet d’envie
Elle l’est et bien plus, par ailleurs
Est-ce mentir de dire qu’elle invite à aimer
Que malgré tout n’est point à blâmer
Comme l’étoile dont la nature est de briller
Et ce qui de trop approche, de brûler

Lettre à Camille

lundi 22 mai 2006

A ma tendre, très chère, que dire à ma petite Camille
Ma bouche est aussi sèche que l’encre de mon stylo bille
Mon esprit plus infertile que toutes les terres du Sahel
C’est comme un vide dans ma tête lorsque je pense à elle
Pourtant j’ai tant à lui dire, tellement d’elle à apprendre,
Mais voilà, je suis comme interdit devant elle, sous le charme
Comme le pèlerin qui, au bout d’un si long voyage
N’ose croire à l’oasis sous ses yeux, qu’il prend pour un mirage
Elle est celle que j’attendais, celle que je poursuis, celle qui essuie mes larmes
Elle est le port d’attache, le rêve où je veux finir mes jours
Mais commençons par le début, l’allégresse et notre amour
Commençons par ces luttes desquelles nous sortirons toujours plus unis
Par ces tendres années qui nous verrons en harmonie
J’y crois de tout mon cœur, amour, nous sommes capables
De ces joies éphémères, ces instants magiques que l’on dirait volés
Ces moments de bonheur qui en nous traverserons les siècles
Et, lorsque au firmament, à l’horizon de nos vies passées
Il n’y aura pas de regrets, peut-être, une envie d’encore un siècle
Un temps juste pour nous deux
Nous nous regarderons alors droit dans les yeux
Et mutuellement nous ne verrons pas nos corps meurtris par le temps
Peut-être que si, mais pas avec une nostalgie amère
Puisque nous éclaterons d’un rire sincère
Puisque sur toutes ces années, nous n’aurons jamais eu besoin de plus pour apprécier la vie
Cette étrange, et grâce à toi, marquante, vibrante, flamboyante comédie

Sous son regard

lundi 22 mai 2006

Des éons sous son regard
Sont tels des jours éphémères
Furtifs comme les vents hagards
Dans les cœurs des relents amers

La Putain

lundi 22 mai 2006

Comme une apparition, elle est venue à moi
Moi qui pourtant ne demandais rien
Elle m’a fait goûter au repos sous son sein
M’a appelé à elle, a fait de sa demeure mon toit
Et bien plus elle m’a apporté
Bien de chose que je croyais hors de porté
Oui elle était belle, elle l’est toujours d’ailleurs
Le rêve de tout homme, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs
Vous me direz peut-être c’est juste qu’une parure
Que sa beauté n’est rien de plus qu’un paraître
Mensonge ou vérité j’aime sa façon d’être
Séduit par sa pureté et sa luxure
Deux choses qui ne vont guère ensemble
Pourtant elle est les deux à la fois
Elle m’a aimé et aujourd’hui me fait porter la croix
Nous qui allions si bien ensemble
Pas eu le temps de voir passer le temps
Mon séjour auprès d’elle n’a duré qu’un instant
Déjà elle marche, déjà elle court
Coureuse, elle le sera toujours
Laissant derrière elle des pauvres gens comme moi
Sans jamais dire au revoir, sans jamais dire pourquoi
Oui ne laissant rien de plus, sinon un regard hautain
Je n’ai pas eu le temps de chercher, elle était partie la putain

Inspiration

vendredi 12 mai 2006

Tel un souffle d’azur qui frémit et qui ploie
Tel un rêve éveillé d’un vent divin obscur
Et ma propre pensée que je laisse aux augures
Et ma plume éthérée que je mets à l’emploi

Ainsi qu’une douce brise qui me remplit d’émoi
Inondation en moi d’images et d’écritures
Panoplies équivoques d’improbables fournitures
Et d’idées farfelues qui s’agitent prises d’effroi

Tu es le rejeton de mon monde intérieur
L’expression de mes peurs ainsi que mes fureurs
Tu es la fée volage qui torture ma raison

L’impossible chimère que j’essaie de saisir
Tu es la perfection, source d’inspiration
L’improbable idée que mon esprit désire

Pirates

vendredi 12 mai 2006

Ainsi qu’une meute de loups, hagard et affamée
Obéissant à la griffe d’un chef intimidant
Fourrageant la lande et la campagne, autant
S’appropriant tout de leurs crocs acérés

Ainsi que des rapaces sur la mer indolente
Guettant à l’affût tout ce vaste paysage
D’un regard perçant, vorace, vous violente
Leur présence au lointain, soudain sombre présage

Ils sont les rejetons d’un monde qui les dénigre
Proscrits justement ou injustement, ils émigrent
Vers des cieux bienveillants pour leurs âmes esseulés

Ils sont les magiciens des vagues intrépides
Ingénus, barbares récalcitrants, à jamais désolés
Ils étaient tout et rien, traitres aux cœurs insipides

Elle

samedi 29 avril 2006

Je n’ai pas médité longtemps
Je l’ai vue et dès l’instant
Je l’aime tant
Je l’aime trop
Et parfois il me semble
Que mêmes les plus beaux mots
Ne sauraient ensembles
Décrire justement ce que je ressens
Ce que j’éprouve pour elle
Belle, comme le jour et la nuit
Sévère comme la mort et la vie
Triste comme le rossignol qui chante
Agréable comme une voix qui enchante
Oui elle est à la fois joies et pleurs
Et souvent d’un regard charmeur
Elle aime à apaiser les douleurs
Dont elle a été l’auteur
Pourquoi est-ce que je l’aime tant ?
Elle et ses états inconstants ?
Je ne saurais le dire
Et même j’aime son sourire
Peut-être est-elle la romance
Mélodie de ma démence
Jolie chanson de ma folie
Et il est vrai, très belle
Mais elle n’est pas parfaite
Et cela ne fait rien parce qu’en fait
Je l’aime telle quelle

Puisse Dieu faire qu’elle m’aime
Car tout mon être aspire à elle
Comme si ma vie n’avait qu’un thème
Savoir que je suis né pour elle

A Camille

samedi 29 avril 2006

Senteur d’hyacinthe et de verveine
Elixir de tilleul et de camomille
Mon âme grisée de ma chère Camille
Extase brûlant dans chacune de mes veines
Elle est pour moi le printemps
Le renouveau, un second souffle de vie
Eclatant, vibrant, enivrant et exubérant
Chaque instant, je souffre l’envie
L’attente, l’expectative de sa présence
Tandis que pléthore de rêves charmants
Se joue de ma raison et gaiement
Lui donne sur toute chose la préséance
Car elle est de mon imaginaire la reine
De ma réalité la fée
Une mélodie plus subtile que celles d’Orphée
Alternativement allège et alourdit ma peine

Que te dire petite Camille
Alors que je couche ces lignes
J’imagine les jours, les nuits
J’imagine le signe
Qui viendra me sortir de mon ennui
Que te dire petite Camille
Alors que sur mon cœur souffle
Une délicieuse mélodie
Un chant d’amour que je souffre
Qui m’emplit de mélancolie
Mélancolie ? Que dis-je
Langueur, désir, envie de volupté
Et dans ton regard, qu’y puis-je,
C’est hors ma volonté
Si j’y vois paix et félicité
Si j’y vois, toi et moi plébiscités
Si j’y vois une passion latente
Réponse parfaite à mon attente
Dans tes yeux, qu’y puis-je
Si je m’y noie volontiers
Et pris d’amour et de vertige
Ne demande qu’un geste et de l’amitié