Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

Archives de la catégorie ‘Écriture’

Une dernière fois…

vendredi 15 mai 2009

Voici une de mes nouvelles qui a été en lice mais sans succès pour l’At de l’anthologie Pouvoirs et Puissances des Éditions Sombres Rets, 

Mais le retour que j’en ai reçu était néanmoins positif. Une histoire de héros « inattendu » dans univers apocalyptique

La question identitaire des personnages

samedi 28 mars 2009

Identité, nom féminin :

§ Caractère permanent et stable d’un individu, d’un groupe.

§ Ensemble des données de fait et de droit qui permettent d’établir qu’une personne est bien ce qu’elle prétend être.

Lorsqu’on rédige un récit, il me semble de plus en plus évident qu’il convient de réfléchir au préalable aux grandes lignes qui régiront celui-ci. Et l’un des points clefs à prendre en compte, c’est bien entendu les personnages.

Certains auteurs d’ailleurs n’y vont pas de main morte, fiche de personnages, avec habits, couleur des yeux et de cheveux, pouvoirs, etc. On pourrait vite tomber dans le jeu de rôles…

Si cette manière de faire est vivement pratique, il convient de constater qu’elle n’est pas suffisante.

Rendre un personnage crédible ressort soudain presque du domaine de l’impossible. Comment en effet donner une griffe (marque de fabrique) à un personnage sans que cela ne soit trop convenu. Du genre, il répète le même mot à chaque fin de phrase. Ou encore il déstabilise avec son regard d’acier.

L’idée est bien entendu de parvenir à travers les descriptions, dialogues et actions, à faire ressortir un ensemble cohérent qui définisse l’identité du ou des personnages.

Aussi, il faut toujours se rappeler que la cohérence n’exclut pas la complexité.

Si vous, auteur, en tant que personne, vous plaisez à croire que vous êtes unique dans le monde, au conglomérat de votre look, votre personnalité, votre vécu et vos affinités, un premier pas vers la manière de cerner un de vos personnages, serait peut-être d’essayer de vous cerner vous-même.

Je ne doute pas que l’exercice s’avérera difficile…

Cette approche donne, à mon sens, une autre perspective et qu’importe le genre d’histoire qu’il nous prend de raconter, il devient un peu moins probable de tomber dans ce manichéisme basique où chaque personnage est rien de plus qu’ébauché et surtout catalogué (bon/méchant). De même, si l’on cherche à pousser ce raisonnement plus loin, on en arrive également à vouloir abolir l’autre manichéisme, plus subtil celui-là, puisque tout y transparait en nuance de gris. C’est un raccourci que j’ai vu pris dans beaucoup d’ouvrages et qui m’a plus d’une fois fait sourire, car il n’est pas aussi facile de tromper le lecteur.

Si l’idée de départ, comme dit plus haut est de créer et mettre en scène des personnages authentiques, il ne suffit absolument pas de peindre en quelques lignes leurs qualités et y ajouter quelques défauts pour faire bonne mesure. Tracer des personnages au moral, ou au tempérament flou en espérant ne pas tomber dans l’évidence n’est pas vraiment une sauce en soit qui permette de réussir ses personnages.

Les enjeux de l’histoire, les raisons derrière chaque action, les tenants et les aboutissants sont la sève dans laquelle l’auteur doit aller tirer l’essence de ses personnages. En voulant reprendre, un formule de psychologie primaire, il convient d’essayer de construire un équilibre entre l’innée et l’acquis pour chaque personnage, trouver les raisons de leur comportement non seulement dans leur être propre mais aussi par rapport aux circonstances qui les encadrent.

Le génie se révèle alors lorsque, d’une manière ou d’une autre, l’auteur arrive à faire deviner plus de profondeur à son personnage, établir une ambiance qui le définit. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, il est bien évidemment impossible de décrire de manière exhaustive une personne quelle qu’elle. D’ailleurs, l’exercice en vaut-elle vraiment la chandelle ?

Le carrosse des jouissances

mardi 17 mars 2009

À l’heure où la nuit occulte la cité,
Que seuls les chasseurs arpentent les ruelles,
Loups voraces de ce siècle cruel,
Aux privilèges obscurs, sournois, plébiscités,
Toujours sillonne une étrange diligence
On y monte, bien sûr, en toute connivence
Sourires mutins dépourvus d’innocence
Et les regards espiègles s’effeuillant tour à tour
Traquent sans vergogne les enfouis innommables
Ce sera, peut-être, un voyage sans retour
Assaisonné de désirs ordinairement coupables
Qui ici comme par mégarde trouvent un exutoire
Cavalcade étrange rythmé à coup de boutoir.
Dionysos et sa suite y seraient certes aux anges
Comme l’ivresse et la passion y côtoient la vendange
De toutes les hontes, de toutes les voluptés
Des vierges, des nones, des catins catapultées
Lancées loin et avec puissance
Vers un nirvana de jouissance…

Rétrospective et projection

vendredi 20 février 2009

Rétrospective et projection sous le regard indulgent de Robert!

Bien plus tard que la plupart de mes camarades de la scribouille, je me mets également à jour et sacrifie à la traditionnelle farandole de bonnes résolutions. N’ayez crainte, je ne compte nullement vous assommer avec l’acompte des joies et vicissitudes de ma vie personnelle. Nous allons bien sûr nous limiter à la littérature.

Grâce à la magie de l’hyperlien, j’ai pu tomber un peu par hasard sur le blog d’un certain Tonton Beorn, très intéressant par ailleurs, mais que je n’ai eu que le temps de survoler pour l’heure. Un article m’y a pourtant scotché (Vous croyez que c’est facile, qu’il suffit de savoir lire et écrire ?) et qui parle de la naïveté bien nécessaire que l’on a tous, je pense, lorsqu’on se lance dans cette activité aux joies et aux douleurs insoupçonnées qu’est l’écriture.

Ça tombait bien puisque j’étais en pleine période d’analyse synoptique de mon Œuvre (en toute modestie, bien entendu) afin de voir son évolution et de dégager des voies d’avancement.

Avec trois romans en cours sur le dos, dont l’un qui pour toutes les qualités que je lui trouve reste bien kilométrique (le fameux piège de la multilogie, oui, compatissez ^_^) et deux autres entamés dans le feu de l’inspiration sans avoir formellement dressé ces lignes directrices dont parle tata Syven dans les fameuses Aventures de Robert, il était temps de faire le point, surtout après une si longue pause sans vraiment écrire. 

J’avoue avoir eu le bon réflexe, celui d’aller inspecter la blogosphère pour voir comment les autres, bon gré mal gré, arrivent à s’en sortir. C’est ainsi que je tombe sur la version 2 des Aventures de Robert et je les ai littéralement happés. Sans grandiloquence et avec beaucoup d’humour, les ennemis de l’Écrivain sont dénoncés et maîtrisés. Et l’on en sort sinon motivé, tout à fait éclairé.

Du coup, décision logique après lecture de ces avis judicieux, pas de rédaction à proprement parler avant d’établir pour chaque projet, les lignes directrices et un scenario complet…

Il y a donc du travail, mais je pense sincèrement pouvoir gagner par la suite en efficacité.

Pour ceux d’entre vous qui lisent ces lignes et qui suivait sur mon ancien blog, le roman Allégeance, voici en gros l’explication de ce retrait. Cette nouvelle manière de travailler me rendra difficile de continuer à le publier sur le web de manière épisodique. Je compte néanmoins vous tenir au courant des avancements. Et pour ceux qui seraient vraiment intéressés, peut-être trouverais-je parmi vous ces fameux bêta-lecteurs ! ^_^

Citadelle assiégée

jeudi 29 janvier 2009

Alors vis-je la structure, qui s’érige fièrement, inlassable,
Dans son immensité barbare et granitique.
Elle parait hors du temps, élusive, immuable,
Même face à ces assauts sanglants et frénétiques.

Tel un aigle royal sur son perchoir de roc,
Elle tutoie les sommets avec une humilité digne,
Flegmatique navire dans cette ambiance baroque,
Porteur pourtant fragile d’un espoir qui rechigne.

Et, petites chiquenaudes agitées sur ses murs, les hommes,
Insectes mus par une tempête haineuse, trouble, passionnée,
Vocifèrent tels des tigres de cirque brimés et rationnés.
Ils espèrent sur autrui ce qu’ils craignent pour eux-mêmes ;

Ils espèrent et ils pleurent, le cœur au bord des lèvres,
Et pour peu, on aurait l’envie de les consoler.
Citadelle assiégée, qui de ceux en ton sein ou à lui étrangers
Sont les plus à blâmer ou, au contraire, à plaindre ?

Anthologie Pouvoirs et puissances

jeudi 29 janvier 2009

J’ai eu la chance d’avoir mon texte retenu (Bémol tragique ou la fin du chantre) pour cette anthologie à paraître aux éditions Sombres Rets vers octobre 2009 selon les prévisions.
Une histoire de poètes (aèdes) un peu spéciaux… je ne dis que cela pour pas vous gâcher la surprise, en tout cas si vous êtes piqués de curiosité pour cet ouvrage avenir, vous pouvez dès à présent trouver la liste des présélections sur le site de Sombres Rets
Quant à moi, je retourne aux joies des corrections.
Je prévois une petite pause littéraire ce weekend, avec la foire du livre de Bruxelles , je vous conterai plus tard mes impressions,

Bonne après-midi à tous…

Sakura

mercredi 28 janvier 2009

Sakura est le nom japonais pour désigner le cerisier ornemental. Cette plante possède depuis toujours une grande valeur artistique et sentimentale dans la culture japonaise, et influence toutes les facettes de la société.

Cela a sans doute trait à la beauté de ses fleurs contrastée par leur qualité éphémère, ce qui les rend plus précieuses encore. Ceci avec une infinité d’autres éléments est sans doute ce qui a poussé la recherche de cet instant suspendu, fugace mais qui peut être l’accomplissement adéquate de toute une vie. Les ronins, samurais itinérants, qui vivaient encore sous le code du bushido, poursuivaient souvent ce but ultime. Il était d’acception commune que l’on pouvait atteindre cet instant ultime, de pure beauté et perfection en s’opposant à un adversaire puissant.

Non que je sois un adepte de la violence, je ne peux pourtant pas m’empêcher d’être affecté par la cruelle poésie qui émane de cette pensée.

La vie est éphémère, mais elle vaut d’autant plus la peine d’être vécu, si elle pouvait atteindre la beauté et la perfection d’un cerisier blanc en fleur…

En ce temps où grandit la violence
Peu importe la force qui nous habite
L’âme ayant perdu toute innocence
Seul demeure l’éclat pourpre du mérite

Des hommes et des femmes en quête d’idéal
Serments donnés, serments pris en féal
Droits arrachés, accordés, au bruit du métal
Sous le joug inflexible du sabre ancestral

Pourtant même cette folie incandescente
N’empêche le cerisier blanc d’éclore
Ses fleurs, éphémères messagères itinérantes
Dans la fange glaciale trouvent une lente mort

Si tant de beauté ne peut la nature, émouvoir
Si cruel est le vent, et la neige, impitoyable
Le cœur rempli de joie, je vous dis au revoir
Moi envers qui le monde a été plus aimable

She wasn’t pretty but kind of heart

mercredi 28 janvier 2009

She wasn’t pretty but kind of heart
Wasn’t interested, neither was I, still it hurts
The moon looming over our heads
We parted, tears threatening to burst

Il était d’ici… et d’ailleurs

vendredi 23 mai 2008

Et aujourd’hui je sais ne plus avoir de mémoire
Mais ce n’est guère tout de ce que vous m’avez pris
Il est vrai qu’ici toute chose possède son prix,
Ainsi en est-il même de mon âme, chue dans des ténèbres noires

Mon être se morfond rageusement, sous silence
Se dépare peu à peu, mais sûrement, de son innocence
Et celui que je vois dans vos innombrables miroirs
Est le fruit gâté par les secrets de vos tiroirs

Je suis un fantôme au regard de brume
Le brouillard, désormais, de mes pensées l’essence
Je suis une chimère de l’encre de ma plume
Créature définie par une permanente absence

Je ne suis plus ce que je fus et je le dois à vous
À votre logique, votre ultime indifférence
À votre intelligence, votre sécheresse de sens
Mais je réclame ma bêtise, comme le ferait un fou

Très chers, si les chimères n’existent, ne puis-je en décider ?
Votre liberté de pensée, préviendrait-elle donc de rêver ?

Tout cœur qui bat…

lundi 19 mai 2008

Tout cœur qui bat ne vit
Cristal tout ce qui brille
La vie ne se résume
Au sang qui dégouline

Tout cœur qui bat ne vit
Amour tout ce qui sourit
La liesse souvent s’abime
Quand la façade s’anime

Tout cœur qui bat ne vit
Vrai tout ce qui reluit
Les diamants dans la fange
Et les démons, des anges

Tout cœur qui bat ne vit
Les yeux rieurs, on dit
Peuvent cacher des larmes
Maux charnels de l’âme

Tout cœur qui bat ne vit
Et dans le sien, quel vide
Il sait le monde avide
Dans le supplice, sourit

Tout cœur qui bat ne vit
La mécanique s’acharne
Ce souffle qui s’impose
Mais lui n’est plus ici…