Sakura est le nom japonais pour désigner le cerisier ornemental. Cette plante possède depuis toujours une grande valeur artistique et sentimentale dans la culture japonaise, et influence toutes les facettes de la société.
Cela a sans doute trait à la beauté de ses fleurs contrastée par leur qualité éphémère, ce qui les rend plus précieuses encore. Ceci avec une infinité d’autres éléments est sans doute ce qui a poussé la recherche de cet instant suspendu, fugace mais qui peut être l’accomplissement adéquate de toute une vie. Les ronins, samurais itinérants, qui vivaient encore sous le code du bushido, poursuivaient souvent ce but ultime. Il était d’acception commune que l’on pouvait atteindre cet instant ultime, de pure beauté et perfection en s’opposant à un adversaire puissant.
Non que je sois un adepte de la violence, je ne peux pourtant pas m’empêcher d’être affecté par la cruelle poésie qui émane de cette pensée.
La vie est éphémère, mais elle vaut d’autant plus la peine d’être vécu, si elle pouvait atteindre la beauté et la perfection d’un cerisier blanc en fleur…
En ce temps où grandit la violence
Peu importe la force qui nous habite
L’âme ayant perdu toute innocence
Seul demeure l’éclat pourpre du mérite
Des hommes et des femmes en quête d’idéal
Serments donnés, serments pris en féal
Droits arrachés, accordés, au bruit du métal
Sous le joug inflexible du sabre ancestral
Pourtant même cette folie incandescente
N’empêche le cerisier blanc d’éclore
Ses fleurs, éphémères messagères itinérantes
Dans la fange glaciale trouvent une lente mort
Si tant de beauté ne peut la nature, émouvoir
Si cruel est le vent, et la neige, impitoyable
Le cœur rempli de joie, je vous dis au revoir
Moi envers qui le monde a été plus aimable