Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

Archives de la catégorie ‘Poèmes’

Révélation onirique

mardi 19 septembre 2006

Sous un ciel d’ailleurs, léger et irisé
Se pavanaient gracieusement, faune et flore, de même
Sur un fond de montagne et d’obélisques antiques
Dans une parade géante, concours du Désiré

Je levais donc mes yeux, intégralement grisé
Admirant cette vision des plus allégoriques
Mon cœur était ravi ; mon âme énigmatique
Chavirait sans secours pour cette danse azurée

Sous ce ciel d’ailleurs, idyllique et nacré
Enfin je comprenais le vrai sens du sacré
Et alors que l’enchantement atteignait son zénith

Que la grâce qui en sourdait, véritable eau bénite,
Me transformait en l’un d’eux, êtres félicités
L’Ennemi, d’un seul geste, vint tout effacer.

Indicible

mardi 19 septembre 2006

Mal, très mal. Douloureux ! J’étouffe
Ca me ronge, ça me tue, à petit feu
Chaleur infernal, et ce rire obséquieux…
Ma chair se désagrège ! J’étouffe

Froid, très froid. Oublié, je m’endors
Ma mémoire des jours anciens fluctue, furtive
L’espoir, la haine, lentement, se cultivent
Solitude m’entoure, m’enterre, encore…

Vide. Vide odieux, vide brumeux, glacial,
Ardent, vide sépulcral, interstellaire
Dans l’immensité pénible enfin je me perds

Petit point éthéré dans l’Univers astral
Mon corps, sans doute, n’est plus à présent
Ni douleur, ni remords, rien je ne ressens

Mutine, câline et polissonne

mardi 19 septembre 2006

Chevelure de blé, yeux bruns, petit nez
Robe immaculée sous le soleil d’été
Sourire ravageur, larmes aux aguets
Splendeur, beauté et volupté

Sauvageonne irascible
Dont je suis la cible
Infante sensible
Amante impossible

Merci Ô monde
Écoute les ondes
D’un cœur qui abonde
Je sombre dans une joie qui inonde

Chevelure de blé, yeux bruns, petit nez
Robe maculée sous le soleil d’été
Me dévisage d’un regard qui foisonne
Mutine, câline et polissonne

Ami

mardi 19 septembre 2006

Mon âme agonise, victime d’une souffrance sublime
Elle me provient d’un être si proche, mon intime
Cette plaie infâme est d’autant plus douloureuse
Quand elle m’enlace suavement telle une amoureuse

Cette douleur en mon cœur est un regret ineffable
Une réalisation, au sortir d’un conte, d’une fable
J’aurais préféré garder la tête dans les étoiles
Préféré laisser mes yeux couverts par ce voile

Que bien trop longtemps j’ai nommé fraternité
Ce lien noble et libre qu’est l’Amitié.
Pourquoi m’exècres-tu tant, mon frère

Qu’ai-je donc ourdi pour mériter cette haine subtile
Pourquoi ces faux semblants, ces vérités ductiles
Pourquoi me vouloir le mal, m’enlacer de fer

Désespoir

jeudi 14 septembre 2006

Désespoir est l’essence qui exsude de mon être
Un liquide allégorique gorgé de solitude
Désespoir est l’instant qui m’a vu renaître
Le monde indifférent comme à son habitude

Désespoir est le cri, désespoir est le reitre
Désespoir est la bête qui place en servitude
Cercle vicieux où l’échec devient une attitude
Et où la vie revêt l’ignoble paraître

Semblance des choses qui n’ont guère d’avenir
Et l’être se rappelle à travers une brume amère
Souvenir éthéré, improbable chimère

Les jours d’un temps passé, jamais à revenir
Alors le cœur pleure d’un sang plus noir que l’encre
L’âme se lamente d’avoir accepté cette ancre

Et je t’ai laissée partir

samedi 2 septembre 2006

Soleil radieux, ciel bleu
Je suis d’humeur maussade
La vie, une mascarade
Où se dandinent les odieux

Puis je vois tes yeux bleus
Déglutis par rasade
L’aromate nomade
Emanant de tes cieux

L’inconnue que j’attendais
Toi, fantasme de mes pensées
Je te regarde, tu me souris

Je suis de suite épris
Mais je t’ai laissée partir
Me suis laissé mourir

Parfois

mardi 22 août 2006

Parfois je me questionne sur le sens de la vie
Alors j’ai la nostalgie des choses que j’ignore
Comme le souvenir confus d’un fabuleux trésor
Parfois j’ai mal au cœur sur une étrange envie

Parfois aussi j’ai ces sursauts de bonheur accompli
Comme une empreinte joyeuse provenant d’un âge d’or
Je réalise soudain tant de choses que j’adore
Parfois j’ai simplement la poitrine trop rempli

Vous est-il arrivé ces vertiges insolites ?
Ces moments oublieux de la belle logique,
Où l’on est émotif sans raison apparente ?

Où la larme inconsciente, sur la joue, décrépite ?
Ces moments vagabonds, ces moments magnifiques
Je les préfère, et de loin, à une mort lente…

Art martial

mardi 22 août 2006

Libère mon corps et mon imagination
Dans mes gestes l’ultime expression
Du défit que je crie au monde

Libère mon cœur, délie ma raison
Je recherche en moi la sévère compassion
Qui m’apprend le respect même dans le triomphe

Libère ma chair et mon esprit étroit
Je m’ouvre à l’Univers, cultive ma foi
Dirige l’énergie qui en moi abonde

Libère mon âme et le monde sensible
Montre-moi les vérités tangibles
Qui depuis toujours m’apostrophent

Guerrier

mardi 22 août 2006

Ils sont souvent graves, d’humeur taciturne
Ils sont des artistes s’illustrant dans la mort
Ils aspirent à la force, à l’honneur sans remords
Ils aspirent aux hauteurs, tels des aigles nocturnes

Pourtant c’est dans le sang, dans la fange, dans les urnes
Qu’ils récoltent les trophées de leurs actes funestes
Dégustant, de la vie, la chair et le zeste
Acceptant volontiers l’héritage des runes.

Des temps anciens jaillit la mortuaire mélopée
Qui grave dans les âmes l’ultime épopée
Torturés ou jouissifs, ils suivent leur destinée
Sans états d’âmes, renouent un chant d’éternité

Faut-il de la bassesse pour que l’homme s’élève,
Et de l’abjecte souffrance pour atteindre l’extase ?
Faut-il donc tant de morts pour ressentir la vie,
Trouver notre repos, faire taire nos envies ?

L’un des leurs, ce soir, sur la plaine est couché
Le corps à l’abandon, mortellement touché
Quelque part dans le monde, loin de ce gris séjour
Certains êtres attendront, en vain, son retour

Larme noire

vendredi 18 août 2006

Penché à ma table, les yeux rivés sur ma feuille,
Je souhaite éperdument capturer l’instant,
Fugace et éternel, ancré dans le cercueil
De ma mélancolie, de ma douce folie.

En quelques mots jetés en pâture à l’accueil
De la postérité, de ton esprit charmant,
Je désire exprimer la teneur d’un recueil
En douce mélancolie, en amère folie.

Telle une âme en peine d’une profusion de joie
Telle un fou de Dieu en pleine profession de foi
Tel je suis devant toi mon occulte miroir

Toi mon pareil, mon semblable, toi, ma sœur
Toi que j’aime tristement, dans une farouche douceur
Improbable, pourtant vraie, ainsi qu’une larme noire…