Robert Charles Wilson était un inconnu pour moi. Car si je peux me déclarer un amateur de SFFF[1] , je dois avouer que j’ai toujours privilégié plus la Fantasy et le Fantastique par rapport à la Science Fiction. Aussi, mes lectures y sont bien évidemment moins importantes en termes de proportion (Arthur C. Clarke – Odyssée de l’Espace, un ou deux Isaac Asimov sur Fondation, et un peu plus récemment Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, alors qu’en comparaison ma liste de Fantasy (surtout) et de Fantastique serait tout simplement trop longue à citer). Cela dit, j’aime de temps à autre me plonger dans un univers SF, car j’aimerais bien un jour pouvoir écrire dans ce domaine aussi.
Ayant reçu ce livre en téléchargement libre par le site de l’éditeur Américain Tor Doherty, et lu une critique assez grandiloquente à son propos, un livre qui aurait reçu le prestigieux Prix Hugo, je me suis dit que ce serait une bonne occasion pour moi de découvrir ce qui se fait actuellement dans la SF. Je n’ai pas eu tort !
Je ne vais pas parler de la teneur de l’histoire, ce serait vous gâcher tout le plaisir, mais bien de son impact.
Quand je lis un livre, j’ai plusieurs sources contentement, si je puis dire. Parfois, il peut s’agir de la manière dont l’auteur agence les mots, leur donne vie dans sa prose, en dépit même de l’histoire. Il peut aussi s’agir de la manière d’agencer les événements dans l’histoire. Comment le récit est-il amené ? Comment l’auteur gère la chronologie, le suspense, les cliffhangers [2] ! Est-ce une histoire linéaire ou alors une aux pistes croisées et contorsionnistes ? Enfin, le dernier plaisir d’une lecture chez moi, c’est bien entendu l’histoire elle-même, sa teneur, son propos !
Si Robert Charles Wilson a su m’épater, c’est tout d’abord sur ce dernier point !
J’ai en effet lu plus fine prose, si je le compare par exemple à des grands comme Gene Wolfe ou Stephen R Donaldson. Ceci dit, son écriture possède tout de même beaucoup de poésie, de sensibilité et même de subtilité.
L’histoire est racontée par Tyler Dupree, comme un mémoire, mais qui n’est pas tout à fait linéaire. C’est le récit de la vie quotidienne d’une génération face à un phénomène extraordinaire. Un compte rendu intimiste aux proportions pourtant colossales.
Ce que j’ai aimé le plus dans ce livre, c’est le rendu réaliste des faits pourtant prodigieux, ceci étant réussi grâce à l’approche très humaine du protagoniste qu’est Dupree.
L’histoire se passe dans un futur proche, très proche, et il en résulte des hypothèses, des questionnements qui ne peuvent que nous interpeller. Ultimement, je dirais que Spin est une œuvre très humaine. L’on y gagne certainement à lire ce roman !
Note : 8,5 / 10
Info version française :
Auteur
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Robert Charles Wilson |
Editeur |
Denoël
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Date de parution |
15/02/2007
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Collection
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Lunes D’encre |
Format |
14 cm x 21 cm
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ISBN |
2207258041
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Illustration |
Pas d’illustrations |
Nombre de pages |
500
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