Noveling Life

Univers D'Un Apprenti Conteur – Alsem WISEMAN

Articles associés au tag ‘écriture’

Fée

jeudi 18 juin 2009

J’en ai profité aujourd’hui pour améliorer la navigation sur le blog, chose que j’avais perdue de vue lors de mon changement de template.
Ben maintenant, c’est résolu avec la pagination en haut comme en bas de page.
Et en attendant d’autres bonnes choses que je concocte en coulisses, voici un poème écrit en janvier 2007 mais qui apparemment est passé à la trappe lors de mon transfert d’Over-Blog à à ici…

Fée éthérée des sommets idylliques
Femme simple d’un monde pragmatique
Infante candide au parler poétique
Essuie mes larmes de ton souffle magique

C’était par un soir de janvier
Au lendemain d’un jour de novembre
Alors que la neige se mêlait à l’ambre
Les autres ne pouvaient que m’envier

C’était une matinée de mars
Sur un sentier jonché de fleurs éparses
Et la brise silencieuse emportait la rosée
Effleurant mon visage de ses mains sclérosées

C’était à l’aube naissante d’un rejeton de juillet
Le soleil à l’horizon semblait s’ennuyer
De la perspective morne d’une gloriole sans partage
Tel Hannibal désœuvré sur les murs de Carthage

C’était avant, c’est maintenant
C’est ici, c’était ailleurs
Qu’importe l’endroit ou l’heure
Je te désire toi affectueusement

INTIKA et le challenge « premier jet » 2009 de Cocyclics

lundi 25 mai 2009

Initié par l’excellent collectif de correction et bêta-lecture, Cocyclics, voici un défi qui tombait à pic et m’allait comme un gant. 

Bien plus réaliste que nanowrimo, il incite à écrire beaucoup sans pour autant tomber dans la graphomanie — quoique je ne serais pas contre ce genre de débordement, de manière temporaire, pour finir au plus vite mon projet en cours.

Comme dit dans un post précédent, le projet INTIKA avance bien, et ce serait un plaisir et un soulagement pour moi de le voir s’achever en bonne et due forme pour cette fin d’année.

 

Voici un petit extrait :

 

  Ainsi on se retrouve, Puka Akbar. Je n’ai jamais cru que tu me poserais autant de difficultés. Les autres troupes, je les ai éliminées en moins d’une journée, mais toi. Il a fallu que tu tues même certains de mes hommes. Cependant, il semble que c’est la fin maintenant, tu es coincé. Rends-toi et je t’administrerai une mort douce.

C’était un assistant du Grand Prêtre. Soudain, son souvenir me revint, toujours discret, ne prononçant jamais une parole, à Zuco on l’appelait Silence. Rien d’étonnant que son rire fût si mauvais. Le pauvre n’en a pas l’habitude, pensai-je. Mais en vérité, en cet instant précis, nous étions plus à plaindre que lui.

  Qu’est-ce que tu nous veux, Silence ? Un prêtre n’est pas un assassin, que je sache !

  Comme tu l’as dit, Silence, le prêtre, est un gentil chien qui ne dit jamais rien et sourit toujours de cet air béat pour amuser la galerie. Il est bien différent de Sharma, le châtreur. Et à ton avis, qui suis-je exactement en cet instant ?

  Sharma ? risqua Yma d’une voix hésitante.

Et moi qui apprenais peu à peu à la connaître, je reconnus tout de suite le sarcasme. J’en restais sciée. Ne voyait-elle donc pas qu’elle était en danger de mort ? Sharma de son côté parut si ravi à cette réponse que son visage prit un instant l’amabilité de celui d’un saint homme.

  Voilà une fille tout à fait intelligente, dit-il. Peut-être que je vais l’épargner : je trouverais sans doute une utilité pour elle d’ici deux ou trois ans, n’est-ce pas, hein ?

  Qu’est-ce que tu nous veux ? répétai-je, essayant de gagner du temps pour réfléchir.

  Je te l’ai déjà dit, mon très cher bâtard, ta mort ainsi que celle de tes comparses me conviendrait bien.

  Pourquoi ? insistai-je.

  Hum, hum, voyons voir, déclara Sharma ou Silence, pensif, un sourire malsain peint sur ses lèvres. Bon, je me décide… Étant donné que vous allez mourir, partager un secret avec vous n’est pas si dangereux. Le Grand Prêtre veut apporter à l’Inti la femme dont il rêve. Ainsi, il l’aura encore plus dans sa confidence, ainsi il aura encore plus de pouvoir et blablabla. La routine quoi !

Cela en était presque comique ; si ma vie n’était pas en péril, je crois bien que j’aurais ri. Mais je savais mieux, cet homme ne pouvait être plus sérieux qu’en ce moment.

INTIKA barre symbolique des 100 000 signes dépassée

lundi 18 mai 2009

C’est toujours bon de se voir avancer dans un projet d’écriture, et rien de tel que les stats pour se donner la pêche.

INTIKA est un de mes projets de roman One Shot qui se déroule dans un monde imaginaire légèrement inspiré des civilisations amérindiennes précolombiennes.

L’action y est vive et soutenue et j’ai dernièrement eut l’idée d’ajouter à cet univers des technologies relativement avancées pour contrebalancer avec le folklore

assez archaïque ou archaïsant qui prime dans pas mal de ces civilisations. J’aime le mélange et j’espère que ça continuera de me plaire jusqu’aux 300 000 signes prévus!

 

D’ici là portez-vous bien 😉

Une dernière fois…

vendredi 15 mai 2009

Voici une de mes nouvelles qui a été en lice mais sans succès pour l’At de l’anthologie Pouvoirs et Puissances des Éditions Sombres Rets, 

Mais le retour que j’en ai reçu était néanmoins positif. Une histoire de héros « inattendu » dans univers apocalyptique

Some news… it’s been a while

mercredi 13 mai 2009

Salutations à tous, 

J’espère que vous allez bien. Cela fait près d’un mois et demi que je n’ai plus rien posé sur ce blog. Pas eu le temps.

Beaucoup d’occupations ayant trait à la vie et la survie ordinaire, et n’ayant que relativement peu de rapport avec l’écriture.

Parmi les joies, la première et la plus grande est le fait que je vais bientôt être papa. C’est extraordinaire comme réalisation tout à la fois exaltant et intimidant (lorsqu’on se demande si l’on saura être à la hauteur). Mais d’emblée je suis tellement amoureux de ma petite princesse qu’à chaque fois que j’y pense, j’efface ces inquiétudes d’un revers de la main.

Yes I’ll be the best dad in the world! Cheers ^_^

Je me suis également remis à l’écriture de manière intensive, et cela fait plaisir de constater qu’on a pas perdu la main, et même qu’on s’est amélioré, mais je vais garder cet enthousiasme de tout débordement jusqu’à confirmation d’un bêta-lecteur. L’infatuation peut être une vraie plaie pour l’écrivain, lol.

Pour terminer avec les joies, Itinéraires #04 avance, j’ai pu avoir l’accord des illustrateurs pour les trois textes sélectionnés, avec un peu de chance le webzine sera près pour fin juin !

Dans le topique moins joyeux :

Tant que je n’ai pas trouvé un moyen de financement pour ma maison d’édition, l’avancement sur l’anthologie ne pourra aller plus avant. (Contrats illustrateur et imprimeur obligent)

Je reste néanmoins confiant, puisque la consolidation de mon dossier d’entreprise avance lentement mais sûrement.

Sinon, j’éprouve également des difficultés à finaliser le template joomla pour le site des Chemins de l’Aube, donc si jamais quelqu’un s’y connait bien dans ce domaine ou possède des références qui m’auraient échappé, je serais content de l’information.

 

En tous les cas, portez-vous bien, et à très bientôt pour d’autres news (de scribouillard et de lecteur compulsif ^_^.)

La question identitaire des personnages

samedi 28 mars 2009

Identité, nom féminin :

§ Caractère permanent et stable d’un individu, d’un groupe.

§ Ensemble des données de fait et de droit qui permettent d’établir qu’une personne est bien ce qu’elle prétend être.

Lorsqu’on rédige un récit, il me semble de plus en plus évident qu’il convient de réfléchir au préalable aux grandes lignes qui régiront celui-ci. Et l’un des points clefs à prendre en compte, c’est bien entendu les personnages.

Certains auteurs d’ailleurs n’y vont pas de main morte, fiche de personnages, avec habits, couleur des yeux et de cheveux, pouvoirs, etc. On pourrait vite tomber dans le jeu de rôles…

Si cette manière de faire est vivement pratique, il convient de constater qu’elle n’est pas suffisante.

Rendre un personnage crédible ressort soudain presque du domaine de l’impossible. Comment en effet donner une griffe (marque de fabrique) à un personnage sans que cela ne soit trop convenu. Du genre, il répète le même mot à chaque fin de phrase. Ou encore il déstabilise avec son regard d’acier.

L’idée est bien entendu de parvenir à travers les descriptions, dialogues et actions, à faire ressortir un ensemble cohérent qui définisse l’identité du ou des personnages.

Aussi, il faut toujours se rappeler que la cohérence n’exclut pas la complexité.

Si vous, auteur, en tant que personne, vous plaisez à croire que vous êtes unique dans le monde, au conglomérat de votre look, votre personnalité, votre vécu et vos affinités, un premier pas vers la manière de cerner un de vos personnages, serait peut-être d’essayer de vous cerner vous-même.

Je ne doute pas que l’exercice s’avérera difficile…

Cette approche donne, à mon sens, une autre perspective et qu’importe le genre d’histoire qu’il nous prend de raconter, il devient un peu moins probable de tomber dans ce manichéisme basique où chaque personnage est rien de plus qu’ébauché et surtout catalogué (bon/méchant). De même, si l’on cherche à pousser ce raisonnement plus loin, on en arrive également à vouloir abolir l’autre manichéisme, plus subtil celui-là, puisque tout y transparait en nuance de gris. C’est un raccourci que j’ai vu pris dans beaucoup d’ouvrages et qui m’a plus d’une fois fait sourire, car il n’est pas aussi facile de tromper le lecteur.

Si l’idée de départ, comme dit plus haut est de créer et mettre en scène des personnages authentiques, il ne suffit absolument pas de peindre en quelques lignes leurs qualités et y ajouter quelques défauts pour faire bonne mesure. Tracer des personnages au moral, ou au tempérament flou en espérant ne pas tomber dans l’évidence n’est pas vraiment une sauce en soit qui permette de réussir ses personnages.

Les enjeux de l’histoire, les raisons derrière chaque action, les tenants et les aboutissants sont la sève dans laquelle l’auteur doit aller tirer l’essence de ses personnages. En voulant reprendre, un formule de psychologie primaire, il convient d’essayer de construire un équilibre entre l’innée et l’acquis pour chaque personnage, trouver les raisons de leur comportement non seulement dans leur être propre mais aussi par rapport aux circonstances qui les encadrent.

Le génie se révèle alors lorsque, d’une manière ou d’une autre, l’auteur arrive à faire deviner plus de profondeur à son personnage, établir une ambiance qui le définit. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, il est bien évidemment impossible de décrire de manière exhaustive une personne quelle qu’elle. D’ailleurs, l’exercice en vaut-elle vraiment la chandelle ?

L’Universalité

lundi 26 février 2007

Quand l’Auteur s’exprime, parlons d’Universalité

Définitions de universalité, nom féminin


[Vieux] Totalité, ensemble d’êtres, de choses.

[LOGIQUE] [PHILOSOPHIE] Caractère de ce qui est universel, qui concerne la totalité des individus d’un groupe, ou qui est regardé sous son aspect de plus grande généralité. L’universalité de la mort, de la maladie.

Caractère d’une proposition universelle.

Caractère d’un esprit universel, complet. L’universalité de Léonard de Vinci.

Caractère de ce qui est relatif à l’ensemble des êtres humains, à l’ensemble des membres d’une société, de ce qui s’étend à toute la planète. L’universalité d’un roman, du malheur. L’universalité des soins de santé.

Flexion

f. s.

universalité

f. pl.

universalités


Indice de fréquence : 50

rare

fréquent

Comme vous l’avez compris, l’universalité est un principe intégrateur. J’en parle par rapport à la littérature simplement parce que j’ai remarqué, d’après ma propre expérience de scribe et de lecteur, que parfois les auteurs oublient ce principe primordial.

En effet, à moins d’écrire un journal intime ou encore un livre codé à l’intention de ses confrères membres d’un cercle occulte, le premier souci d’un écrivain devrait être celui de se faire comprendre. Et par le plus grand nombre si possible.

Ce problème inclut donc, que dans son processus de création, l’auteur devra, à un moment ou un autre, faire des concessions par rapport à ses choix d’expression ou encore à ses idées « tordues » qu’Il est Le Seul à comprendre. Ceci ne veut en aucun cas signifier qu’il lui faut tuer son art au profit de la simplicité, mais plutôt rendre accessible la complexité de cet art.

En plus bref, l’auteur doit, lorsqu’il écrit, entreprendre un jeu de personnification complexe, qui l’entraine à se mettre à la place du lecteur, et se demander : « est-ce que sans avoir spécialement le même background que moi, une autre personne pourrait-elle être touchée par cette histoire ? Y existe-t-il assez de repères universels ? Ou encore existe-t-il assez de repères dans mon monde intérieur (d’écrivain) par rapport au monde réel ? »

Ces questions apparemment anodines, on se les pose, toujours— enfin, je crois, du moins on devrait —, inconsciemment ou pas.

Si l’on prend l’exemple de Lewis Caroll et son Alice, on se rend compte rapidement que son monde « absurde » ou « illogiquement logique » foisonne d’une infinité de références en rapport aux choses ayant cours à son époque.

« Le livre foisonne d’allusions satiriques aux amis de l’écrivain et aux leçons que les écoliers britanniques devaient mémoriser à l’époque » cf. wikipédia

Donc lorsqu’il nous arrive l’envie en tant qu’auteur de s’amuser en écrivant des choses qui sont des clins d’œil à nous-même— ce genre de choses dont un auteur peut dire : « ça c’est de l’ironie que moi seul peux comprendre » —, il faut toujours veiller à les rendre le plus accessible possible. Il faut bien que cette ironie soit devinée tout de même, sinon l’écrire n’en vaut pas la chandelle. Puisqu’en définitive, il existe entre auteur et lecteur une sorte de jeu mutuel de camouflage et dévoilement de sens qui fait l’intérêt du livre. Or si ce jeu devait s’avérer vide de sens à la toute fin pour le lecteur, il n’y gagne rien, pourquoi donc lire le livre ?

Arriver à transmettre ce que l’on veut dans ses écrits, revient donc à la maîtrise de ce processus. C’est à ce moment, à mon avis, que l’on peut sans crainte se nommer « écrivain » puisqu’on réussit le tour de force d’agencer clairement et simplement même ses idées les plus complexes !

Cependant, si j’ai dit qu’il faut écrire ses textes en en tenant compte des autres, je dis aussi l’inverse, il faut écrire en tenant compte de soi. C’est un paradoxe en apparence, mais rien n’est plus vrai. Voilà l’équilibre que doit en tout temps chercher l’auteur!

Très humblement,

Votre serviteur, Alsem, universellement vôtre…

Le Style

mercredi 14 février 2007

De cette notion vague que l’on nomme style…

S

uite à une discussion sur l’excellent forum d’Outremonde, m’est venue l’idée d’écrire cet article sur le « style ». Loin d’être un guide ou encore une définition, c’est simplement un point de vue, en l’occurrence le mien, sur cette notion assez insaisissable qu’est le style d’un écrivain.

Cette difficulté de définition est sans doute due à ce que le style se refaire non seulement à la forme, mais est aussi intimement lié au fond de l’histoire exploité. De plus, cette notion est complexe dans sa référence…

En effet, on peut parler du style d’un auteur, mais cela veut-il dire que ce dernier n’en possède qu’un seul ? Loin de là, en réalité, il peut en changer à chaque texte qu’il écrit. Alors qu’est-ce le style ? Serait-ce la rémanence caractéristique que l’on trouve dans chacun de ses écrits ? Oui et non. En fait, pour tout vous dire, je ne connais pas la véritable réponse à cette question, et s’il n’existe qu’une seule réponse ou plusieurs.

Dans les tendances de la pensée littéraire, il me semble qu’il a toujours existé deux pôles opposés et pourtant connexes par la matière qu’elles traitent.

D’une part, il y a la tendance qui donne du crédit à l’histoire : seule l’histoire importe et pas vraiment la manière dont elle est racontée.

D’autre part, juste l’inverse : l’histoire en elle-même n’est pas importante. En réalité, elle est juste un prétexte pour la manière, qui définit tout l’art littéraire. Dans ce cadre, peut nous venir à l’esprit ce genre que certains écrivains affectionnent : l’absurde, qui ne recherche pas nécessairement le sens ou joue avec lui pour faire la part belle à la langue et ses raffinements.

Qu’est-ce que je pense de ces deux tendances ?

Je dirais qu’elles renferment chacune, un point important et que trouver un compromis au juste milieu entre elles serait la meilleure solution.

Aussi, pour en revenir au sujet qui nous occupe, le style, il va sans dire qu’il concerne en très grande part la manière dont l’histoire est racontée.

Lorsque l’on est apprenti auteur — étant donné que l’on se cherche, et que l’on ne possède pas encore notre style propre, ou plutôt que celui-ci ne s’est pas encore affirmé et n’a pas encore muri — deux choix s’imposent à nous :

§ Un, l’on se lance avec les rudiments que nous possédons de la langue et l’on écrit naturellement, tout en faisant des recherches afin d’améliorer notre rédaction.

§ Deux, l’on essaie de faire comme nos auteurs favoris.

Pour moi, sans hésiter, j’opte pour la première option, sans dénier le fait, qu’inconsciemment ou pas, je resterai influencé par mes lectures favorites. Cela dit, ce choix a d’intéressant qu’il permet un développement naturel du talent de l’écrivain, et fera que les écrits de ce dernier, peu importe « leurs qualités stylistiques », posséderont toujours cette touche d’authenticité.

De l’autre côté, celui qui essaie d’imiter un style élaboré d’un auteur affirmé, ne perdra pas pour autant en tout, puisque mine de rien cela permettra de l’améliorer. Mais avec une grande faille tout de même, et qui se ressentira aussitôt : un manque de maîtrise et d’authenticité.

Un exemple plus ou moins concret, ce sont les textes que l’on rencontre parfois au détour d’un blog, un site, ou forum, et même dans un livre édité, tiens, avec un style imbuvable par sa fausse sophistication, où les mots incompréhensibles tombent presque comme à l’ouverture d’une vanne. L’on se retrouve à rechercher la définition de mots cabalistiques à chaque phrase, et quand l’on finit de lire, on se rend compte que tous ces efforts ne menaient pas vraiment à grand-chose, puisque cela aurait pu être dit en de mots plus simples.

Oui, selon moi, la première vérité et la plus grande force d’un auteur (écrivain) sont qu’il écrit pour se faire comprendre et y arrive, et non pour étaler son talent inaccessible devant la masse ébahie et incompréhensive des lecteurs.

Comprenez bien que je ne crache pas sur la beauté de la langue, et ses subtilités, ni l’exercice presque infini que l’on peut faire avec les mots. Mais la beauté d’une œuvre, n’est-elle pas plus grande encore lorsque malgré sa complexité, elle reste déchiffrable par le plus simple esprit ?

En bref, mon avis sur le sujet reste dans ma propre citation sur le forum d’Outremonde :

« De plus en ce qui concerne le style, je préfère quelque chose de naturel (pauvre ou soutenu) ou alors d’expérimental (comme le fait souvent mon ami Gene Wolfe et on y ressent véritablement tout le plaisir qu’il a pris à écrire). Puisque s’il existe une chose qui me rebute le plus, c’est le « forcing » du style (il est alors ampoulé) et on sent tout de suite qu’il n’est pas naturel et ressort plutôt d’une espèce de snobisme intellectuel. »

Par ampoulé, j’ai voulu dire quelque chose d’un peu différent que le vrai sens de ce mot. En simple, tentative de faire du grand et y échouer en tombant dans le ridicule.

En mots de la fin donc, je dirais ceci :

« Écrivez comme vous le sentez venir, restez naturel, tout en travaillant et retravaillant votre plume, et surtout restez honnête avec vous-même. Si vous avez écrit quelque chose, et que l’ayant relu deux semaines plus tard, vous ne saisissez plus tout à fait son sens exact, ce qu’il y a anguille sous roche… »

Très humblement,

Votre serviteur, Alsem, qui se laisse porter au gré du Vent…