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Au-délà de l’Oraison Tome 1 – La Langue du Silence

jeudi 8 octobre 2009

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Au-délà de l’Oraison Tome 1 – La Langue du Silence

Auteur : Samantha Bailly

Éditeur : Les Éditions des Mille Saisons

Date de sortie11 avril 2009

Nombre de pages455

ISBN978-2-9182870-0-1

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Avec la Langue du Silence, Samantha Bailly signe là un premier roman qui par bien des facettes est une véritable réussite. Pourtant les sujets traités ne sont guère des plus aisés (le commerce de la mort, la guerre, la religion). Et même si l’on se trouve dans un univers imaginaire et peut-être surtout parce qu’on s’y trouve, il ne faut surtout pas se leurrer à confondre ici fantasy et idyllique.

L’univers révélé de la plume de l’écrivaine regorge d’innombrables mystères, que celle-ci divulgue avec génie sans inonder le lecteur d’information superflue ou malvenue ni non plus le mettre à la diète. L’intrigue donc s’en trouve très commode à suivre sans toutefois paraître simpliste. Loin de là, d’ailleurs il suffit pour s’en convaincre de tenter de déceler les motivations des différents protagonistes, hommes et femmes de pouvoir.

L’autre point positif de ce livre qui touche toujours à l’univers est certes la magie ou plus précisément le système de magie que l’auteure y développe. Loin d’être omniprésent comme c’est souvent le cas dans les diverses œuvres de fantasy, il est discret et pas décortiqué jusqu’à l’extrême, ce mystère qui plane autour le rend à mon sens plus crédible encore.

Oui, le monde Ollien est crédible et je pense qu’il est même la réussite majeure de ce livre, on le découvre presque avec nostalgie tant il est si proche et si loin du nôtre.

Un très beau monde donc qui s’avère pourtant incompréhensiblement cynique, un univers que l’on dirait rendu triste par le comportement de ses habitants. Comme pourrait l’attester cet extrait :

Mylianne ne s’était jamais sentie aussi vulnérable de toute son existence. Où était Glenn ? Pourquoi ne venait-il pas la sauver, s’il l’aimait autant qu’il l’avait toujours prétendu ?

—  Quel âge as-tu ?

—  Trei.. treize ans…

—  C’est triste, le cadavre d’une jeune fille de treize ans.

P.22

Et ce monde me semble à l’image même de ses deux héroïnes qui allient de manière si étrange et paradoxale l’innocence et l’implacabilité.

Leurs réactions aux événements ne sont pas toujours évidentes à suivre ou à comprendre, par opposition à celles de certains personnages secondaires qui à mon sens semblent bien plus aboutis, tel par exemple le veilleur Orius.

L’ouvrage étant prévu en deux tomes, la fin du premier, tout en répondant à certaines questions, laisse une porte ouverte à une suite et conclusion prometteuse.

Note : 7/10