Le temps ne guérit rien, toutefois il habitue,
Métamorphose le moi qu’il évide de substance
Qu’il remplit à nouveau selon les circonstances
Le temps ne guérit rien, il façonne, puis il tue
L’âme qui se lamente sur ses vertus perdues
Trouve son malheur ancré au sein de sa constance
L’aversion au changement définit son essence.
Cette lutte est implacable, incessante et ardue
Face au torrent furieux qui nous pousse à choisir
Comme si vivre n’était que marcher ou mourir
L’inertie ne vaut rien dans l’Univers vivant,
Le temps bat notre Forme en forgeron puissant
Aussi cette voix qui monte, triste, presque brisée
C’est l’Idée qui nous somme à notre intégrité