Après un bien longue pause, les podcasts des poèmes vont reprendre tout doucement…
Sans plus attendre voici la version audio de Spleen loin d’Idéal dont le texte avait déjà été publié ici :
Après un bien longue pause, les podcasts des poèmes vont reprendre tout doucement…
Sans plus attendre voici la version audio de Spleen loin d’Idéal dont le texte avait déjà été publié ici :
Mei, ton regard intense songe-t-il aux jours heureux,
Période d’insouciance et de tendre innocence ?
Songe-t-il à nos aveux, nos paroles d’allégeance,
À l’indolence jouissive de nos accords fiévreux ?
Il me plait de penser, parfois en aparté,
Que je puis chaque instant te faire cueillir la rose
Des joies inépuisables, parvenu à l’acmé
Des douceurs impossibles, tuer l’ennui morose…
Il me plait de penser nos jours réinventés
Sur l’immuable train de nos vies quotidiennes
Il me tarde de trouver comme par un acte manqué
L’alchimie nécessaire au bonheur à l’ancienne,
Car s’il faut souscrire à une tendance de l’heure,
Pourquoi ne point céder à ce mythe de l’âge d’or ?
Mais peu m’importe l’instant, peu m’importe le jour,
De toute ma force vive, tu es la femme que j’adore !
Lorsque l’été de sa chaleur m’inonde
J’aime à me lover au creux de ton sein nu
M’abreuvant de ta fraicheur, ma pensée vagabonde
Se perd et se retrouve, naïve et ingénue
L’instant est en soit une profonde renaissance
Que mon imaginaire découvre avec aisance
Et ton parfum de jasmin, senteur venue d’orient
M’enivre de désirs lascifs comme innocents.
Empli de cette folie qui liait Dionysos
Tout en extravagance, tel un magicien d’Oz
Je me libère enfin de mes liens de Mortel,
Exaltées, mes ailes déployées, immatérielles,
S’offrent à la lumière de tes yeux flamboyants
Et sous ce regard vif de déesse altière
Genou en terre, prêt, tel un antique rétiaire
Je m’ouvre aux éléments de l’Au-delà rayonnant
Un matin nouveau s’érige émergeant des abysses,
Et l’on dirait un chant des victoires improbables.
Tel un géant flamboyant jailli d’un précipice,
Le Soleil tend ses bras en mille rayons palpables.
Il nous parle des joies du triomphe primordial
Sur le secret enfoui de nos peurs animales.
De boue et de poussière et de fragment d’étoile,
Nos corps gémissent et crient de leurs forces qui s’étiolent.
Nos consciences s’animent de la vie qui les habite
Et s’échinent et s’érigent et défient l’anéantissement.
Il faut être pour subir la peur de ne plus être,
L’angoisse de ne connaître notre propre aboutissement.
Et si chaque matin l’Existence crie victoire,
Le prix de cette rengaine farouche et cathartique,
C’est la renaissance, la jeunesse chaotique,
L’inexpérience, l’incertitude et de même l’espoir.
Lorsque la fureur du cœur déborde de ma bouche,
Je crains bien que les mots ne soient à la mesure.
Vois-tu, j’aime à la folie, à la démesure;
J’aime à la suspicion de tout qui te touche.
Et cette dilection, effrayante et farouche,
Je sais, à ton regard, qu’elle peut créer l’usure,
La fragmentation, de notre lien, la brisure;
Me ravir à jamais l’élection de ta couche.
Et quand bien même cela serait réalité,
Que nos mains décroisés se seraient éloignés;
Bien pire la vérité de nos cœurs dénoués.
Plus qu’organique, au-delà du spirituel,
L’amour que je te porte ; une passion, un rituel ;
L’apanage éternel de mon âme immortelle.
La version écrite est à l’adresse que voici:
https://www.novelinglife.net/?p=33
C’est un de mes poèmes préférés… Je vous souhaite une agréable écoute 😉
J’en ai profité aujourd’hui pour améliorer la navigation sur le blog, chose que j’avais perdue de vue lors de mon changement de template.
Ben maintenant, c’est résolu avec la pagination en haut comme en bas de page.
Et en attendant d’autres bonnes choses que je concocte en coulisses, voici un poème écrit en janvier 2007 mais qui apparemment est passé à la trappe lors de mon transfert d’Over-Blog à à ici…
Fée éthérée des sommets idylliques
Femme simple d’un monde pragmatique
Infante candide au parler poétique
Essuie mes larmes de ton souffle magique
C’était par un soir de janvier
Au lendemain d’un jour de novembre
Alors que la neige se mêlait à l’ambre
Les autres ne pouvaient que m’envier
C’était une matinée de mars
Sur un sentier jonché de fleurs éparses
Et la brise silencieuse emportait la rosée
Effleurant mon visage de ses mains sclérosées
C’était à l’aube naissante d’un rejeton de juillet
Le soleil à l’horizon semblait s’ennuyer
De la perspective morne d’une gloriole sans partage
Tel Hannibal désœuvré sur les murs de Carthage
C’était avant, c’est maintenant
C’est ici, c’était ailleurs
Qu’importe l’endroit ou l’heure
Je te désire toi affectueusement
Heureux cet inconnu
Qui dans son errance
Rencontre une ingénue
À qui faire allégeance
Heureuse en tout effet
Est cette âme solitaire
De tristesse le portefaix
Trouvant un pied à terre
Et au seuil de sa clairière
Oubliant la misère
Repose à l’oasis
De toutes les catharsis
Au flux de ses paroles
Déroutant élixir
Il offre en simple obole
Son être et ses désirs
Et la servir, il désire
La choyer s’il le peut
Et jusqu’au dernier soupir
L’aimer tel qu’elle le veut