À l’heure où la nuit occulte la cité,
Que seuls les chasseurs arpentent les ruelles,
Loups voraces de ce siècle cruel,
Aux privilèges obscurs, sournois, plébiscités,
Toujours sillonne une étrange diligence
On y monte, bien sûr, en toute connivence
Sourires mutins dépourvus d’innocence
Et les regards espiègles s’effeuillant tour à tour
Traquent sans vergogne les enfouis innommables
Ce sera, peut-être, un voyage sans retour
Assaisonné de désirs ordinairement coupables
Qui ici comme par mégarde trouvent un exutoire
Cavalcade étrange rythmé à coup de boutoir.
Dionysos et sa suite y seraient certes aux anges
Comme l’ivresse et la passion y côtoient la vendange
De toutes les hontes, de toutes les voluptés
Des vierges, des nones, des catins catapultées
Lancées loin et avec puissance
Vers un nirvana de jouissance…