A tous les misérables que notre optimisme ignore
A tous les assoiffés, tous les affamés de pain et de justice
A tous ceux que l’œil du destin guette sous leur supplice
A ceux qui ne ressentent plus les blessures sous l’ichor
A vous, je lève ma plume, répand mon encre
Je vous salue mes frères, même si l’hommage ne peut suffire
Même si en soit le geste est vain, démagogue, puérile
Que donc offrir lorsque l’immensité écrase ?
Que façonner lorsque la tâche est démesure ?
Sous l’hypocrisie ambiante, j’offre de joindre mes larmes aux vôtres
De faire coïncider nos peurs et nos espoirs, de vaincre les mensonges, à l’usure,
Munis de vérités improbables.
A tous les misérables, à cette foule dont je suis membre
Démunis qui souffrent dans un silence feutré
Artistement orchestré par les Grands de ce monde,
J’offre ma petite voix contre l’immonde clameur.